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Haïti - Environnement : Des haïtiens déboisent illégalement la zone frontalière dominicaine 05/02/2015 11:29:40 Manuel Cruz Estévez, le Président de cette Fondation a indiqué que les espèces coupées sont notamment le Cambron (Prosopis juliflora), Campeche (Haemtoxilum Campechae), pomme étoiles, mangue et pins, en grande demande en Haïti. Il a précisé que les zones les plus touchées sont à l'embouchure de la rivière Massacre dans la baie de Manzanillo et les zones boisées de La Laguna composant le Parc national de Montecristi, le long de la route et dans les communautés entre autres de Coco, Montecristi-Dajabón, Los Pinos, Loma de Cabrera, Santiago de la Cruz, El Cambronal, Capotille et Tamarindo. Le Président de la Fondation a expliqué que des groupes d’haïtiens traversaient en territoire dominicain, depuis les communautés de Fort Liberté, Ferrie, Limonade et Perches pour couper du bois, peu importe les espèces, construisaient des fours cachés, puis transportaient une partie de la production de charbon à dos d'ânes en Haïti. Cruz Estévez exhorte les services de protection du milieu ambiant et le CESFRONT (Cuerpo Especializado de Seguridad Fronterizas) d’agir pour protéger les forêts de la région et éviter que le trafic de charbon ne cause la disparition des écosystèmes de ces zones, malgré une augmentation de 8% de la couverture forestière ces 10 dernière année (selon le Ministère de l’environnement dominicain). Le Gouverneur Viany Medina (Independencia) a fait savoir, que dans la région Sud-Ouest, les autorités prenaient des mesures pour empêcher les Haïtiens de traverser illégalement de leur pays pour déboiser les forêts dominicaine pour produire du charbon de bois. Selon des études réalisées par des organisations indépendantes dans la région, au moins 22,170 tonnes de charbon de bois, l'équivalent de 362,000 sacs de charbon sont ainsi produits et transportés clandestinement chaque année, de la République Dominicaine en Haïti. Ces études révèlent qu’environ 86% du charbon de bois consommé en Haïti, provient d'arbres coupés sans autorisation en République Dominicaine sans qu'aucune autorité militaire ou de l'environnement de parviennent à mettre un terme à cette pratique, qui implique également des complicités dominicaines. En savoir plus sur le trafic du charbon de bois : Selon une étude du Ministère dominicain de l’environnement ces opérations de destruction de l’environnement, sont gérées par des groupes d'hommes d'affaires haïtiens et dominicains qui financent la fabrication illicite de charbon végétal et qui bénéficient de complicité parmi les responsables chargés de la surveillance aux frontières. Cette étude estimait en 2009 à plus de 200, le nombre de producteurs clandestins de charbon de bois sur la frontière, pour la plupart d’origine haïtienne. Cette étude estimait que plus de 30,000 sacs de charbon étaient produit chaque mois, pour un montant de 2.5 millions de dollars américain (30 millions par année). Généralement, les producteurs reçoivent 50%, les camionneurs ou les transporteurs par bateau 25%, les intermédiaires locaux 13% et les pots de vin représentent 12% du chiffre d'affaires. Lire aussi : https://www.haitilibre.com/article-12141-haiti-environnement-la-lutte-contre-les-predateurs-de-l-environnement-se-renforce.html https://www.haitilibre.com/article-10764-haiti-environnement-premiere-reunion-bilaterale-sur-la-surveillance-environnementale.html https://www.haitilibre.com/article-4538-haiti-environnement-surveillance-environnementale-aux-frontieres.html https://www.haitilibre.com/article-2311-haiti-environnement-33-fours-a-bois-clandestins-detruits-sur-la-frontiere.html HL/ HaïtiLibre
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