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Haïti - Reconstruction : (II) Enlèvement et gestion des décombres - Plan stratégique 05/01/2011 08:00:28 Alors que les donateurs commencent à honorer leurs engagements, ils sont confrontés à la difficulté d’évaluer les faits reflétant les besoins les plus urgents qui se posent sur le terrain, un grand nombre d’entre eux se demandent comment établir un ordre de priorité pour leurs dépenses. Le plan stratégique, présenté, lors de la quatrième réunion de la CIRH le 14 décembre 2010 à Santo-Domingo en République Dominicaine, permettra d’orienter les agents d’exécution des projets, les donateurs et les investisseurs à mesure qu’ils honoreront les engagements contractés aux fins de la reconstruction et du développement d’Haïti, et accorderont un financement additionnel qui fait grandement défaut. Élaboré conjointement par la CIRH, les experts internationaux et les dirigeants des ministères, ce plan souligne un grand nombre des besoins les plus importants qu’Haïti devra satisfaire d’ici la fin du mandat de la CIRH (octobre 2011). Chaque jour de la semaine nous vous ferons découvrir un volet de ce plan stratégique pour 2011. Aujourd’hui nous traiterons de l’enlèvement et de la gestion des décombres. Le déblaiement est un élément clé de la plupart des priorités en matière de développement et de reconstruction. Très peu de décombres ont été enlevés jusqu’ici et il y a peu d’organisations à effectuer des opérations de déblaiement sur une grande échelle. En outre, le travail existant s’effectue sans l’orientation d’un cadre de travail global. Le déblaiement a été lent à démarrer, en partie parce que les décisions stratégiques clés n’ont pas été prises, par exemple, on ne peut toujours pas démolir des immeubles classés comme nécessitant beaucoup plus que des réparations. De plus, il n’existe pas de mécanisme permettant de suivre adéquatement les progrès dans ce domaine et on n’a toujours pas fait une évaluation complète du volume existant des décombres, ce qui complique tout travail de planification. Le défi que posent la complexité et l’ampleur de cette tâche exige une stratégie globale. La stratégie retenue devra faire un choix entre les multiples méthodes de déblaiement en fonction de leur efficacité et tenir compte des particularités et des contraintes de chaque région géographique, plutôt que de faire un choix général pour l’ensemble du pays. Il est également essentiel qu’une stratégie globale décide de la façon dont on se débarrassera des décombres et peut-être dont on les recyclera. La pratique actuelle de rejet non contrôlé, qui est la norme pour de nombreux sites, peut être de nature à créer de nouveaux problèmes. L’impact environnemental du mode d’élimination des débris a été étudié et il est établi que ces décombres constituent des matériaux inertes qui ne comportent guère de risque significatif, car ils sont séparés des flux municipaux de déchets domestiques et autres. Le plan devra également envisager la question des décharges ou des sites d’enfouissement, y compris les pratiques optimales de fonctionnement de tels sites, les mécanismes d’application et les occasions de création de revenus par le biais du recyclage des décombres quand ce sera possible et faisable. À ce jour, il y a eu diverses estimations du volume des décombres générés par le séisme. Pour les fins du présent document, on estime qu’il y a un volume de 10 millions de mètres cubes de décombres dont il faut se débarrasser. La CIRH a élaboré une approche visant à enlever 40 % des débris d’ici la fin de son mandat. Le moment de l’action immédiate est arrivé. La communauté internationale doit s’associer à l’exécution de ce plan. Les efforts de déblaiement en cours : Un grand nombre d’efforts fragmentaires de déblaiement sont actuellement en cours. Renforçant l’effort continuel du gouvernement haïtien dans ce domaine, diverses ONG, des acteurs bilatéraux et multilatéraux ont mis en œuvre des projets de déblaiement dans des rues et/ou des installations spécifiques. Dans le cadre d’une réalisation stratégique appropriée d’une opération de déblaiement sous la direction du gouvernement haïtien, toutes les organisations participantes devront fournir des rapports périodiques sur l’avancement des travaux, ce qui donnera chaque fois une vue d’ensemble des efforts en cours. Recyclage : Dans la plupart des cas où les décombres des immeubles effondrés ou démolis sont séparés des déchets, le travail s’effectue à la main. Les débris sont en général utilisés de différentes façons, à savoir pour :
L’utilisation des décombres peut permettre d’offrir des emplois à des travailleurs non qualifiés et peut être une source de revenu pour des chômeurs, tout en réduisant le volume total de rejets de matériaux réutilisables. Cette option présente l’avantage supplémentaire d’alléger la demande de matériaux nécessaires pour réparer et reconstruire les nombreux immeubles endommagés. Toutefois, ce processus absorbe beaucoup de temps, et les décombres doivent être gardés relativement près du site où ils seront utilisés. Il convient aussi de noter que certaines pratiques traditionnelles et l’acceptation culturelle constituent des sujets de préoccupation. L’utilisation de décombres recyclés dans la production de mélanges de béton à faible résistance a donné lieu à différentes études et continue de le faire. La plupart des études réalisées jusqu’ici recommandent qu’on poursuive les recherches avant de formuler un jugement définitif sur le bien-fondé d’une telle utilisation. Stratégies de déblaiement : Il existe diverses approches dont chacune présente des avantages et des inconvénients :
Le temps nécessaire et les coûts d’application de ces stratégies diffèrent de l’une à l’autre :
La CIRH recommande une Approche systématique de quartiers. Celle-ci combinerait les approches de quartier et l’approche de l’Armée américaine pour assurer que les régions frappées par les tremblements de terre seront toutes prises en considération, sans que certains quartiers ne soient négligés. Pour atteindre ce but, le gouvernement haïtien devra travailler en étroite collaboration avec les diverses organisations participant au déblaiement et les suivre de près et il devra élaborer un plan pour compenser les régions non couvertes pour l’instant et/ou susciter un intérêt additionnel chez certains autres intervenants capables de réaliser des projets de déblaiement. Ce plan a l’avantage de travailler dans des régions relevant de la compétence des autorités locales et de permettre une coordination plus efficace entre toutes les parties. En outre, un certain nombre d’efforts actuellement en cours pourront se poursuivre pendant que l’on continuera à chercher des ressources additionnelles pour les compléter. Cette approche peut également permettre de réaliser des économies grâce à l’utilisation de divers sites de rejet et à une mise en œuvre stratégique. Cible : D’ici octobre 2011, 40 % de l’ensemble des décombres, soit 4 millions de mètres cubes, seront enlevés. Justification : En dépit de son coût plus élevé, l’Approche systématique de quartiers est préférée aux autres parce qu’elle permet de déblayer à un rythme relativement plus rapide. Cela est essentiel pour la reconstruction d’Haïti pour trois principales raisons. Premièrement, la sûreté et la santé de la population en Haïti. Deuxièmement, le déblaiement constitue un préalable clair pour la réalisation d’autres priorités en matière de développement, par exemple la construction de logements, d’hôpitaux et d’écoles. L’enlèvement des décombres sera une manifestation visible des améliorations effectuées sur le plan du développement. Programmes requis : Pour atteindre cet objectif, l’opération de déblaiement se subdivisera comme suit :
Ces opérations seront réparties en projets et contrats différents, mais il est essentiel qu’elles soient appuyées par une unité de coordination centrale qui serait idéalement placée au sein du MTPTC et surveillée de près pour assurer le respect des normes internationales de transparence. Besoins de financement : Sur la base de l’approche systématique de quartiers, on estime que le coût moyen par mètre cube sera de 30 dollars. Pour enlever 4 millions de mètres cubes d’ici octobre 2011 (40 % de 10 millions de mètres cubes de décombres) il faudra 160 millions de dollars. Le coût de l’enlèvement des 60 % de décombres restants sera de 240 millions de dollars, soit un coût total de 400 millions de dollars, et cette approche permettra des économies considérables grâce au caractère stratégique des objectifs poursuivis et au type de gestion utilisé. Décisions stratégiques et catalyseurs institutionnels : Il y a trois facteurs à jouer un rôle particulièrement important dans la réalisation du programme de déblaiement :
La CIRH est prête et disposée à appuyer le gouvernement dans la recherche de ces solutions. Interdépendance avec d’autres secteurs : Le déblaiement est une exigence clé des progrès à réaliser dans d’autres domaines où doivent s’effectuer des travaux de construction. La sélection des sites à déblayer doit donc être envisagée en rapport avec d’autres plans de développement. Cette coordination peut être facilitée par l’élaboration de cartes détaillées, ce qui permettra de déterminer les secteurs à déblayer en priorité. Lire aussi : https://www.haitilibre.com/article-2033-haiti-reconstruction-i-le-logement-plan-strategique.html https://www.haitilibre.com/article-2047-haiti-reconstruction-iii-education-plan-strategique.html https://www.haitilibre.com/article-2054-haiti-reconstruction-iv-sante-plan-strategique.html https://www.haitilibre.com/article-2062-haiti-reconstruction-v-energie-plan-strategique.html https://www.haitilibre.com/article-2066-haiti-reconstruction-vi-emplois-plan-strategique.html https://www.haitilibre.com/article-2073-haiti-reconstruction-vii-eau-et-hygiene-publique-plan-strategique.html https://www.haitilibre.com/article-2082-haiti-reconstruction-viii-renforcement-des-institutions-plan-strategique.html HL/ S/ HaïtiLibre /CIRH
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