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Haïti - Reconstruction : Déclarations au Conseil de Sécurité 06/04/2011 16:37:08 Aux côtés du président colombien, était également présent les ministres des Affaires étrangères du Pérou, du Chili, de l’Argentine, du Brésil, de l’Uruguay, de la République dominicaine et de Cuba, ainsi que l‘ex-Président américain Bill Clinton, l’envoyé spécial de l'ONU, du Président sortant d’Haïti, René Préval et du Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-Moon. Président colombien Juan Manuel Santos : Le Président colombien a rappelé au Conseil de sécurité que c’est aux Haïtiens de diriger la reconstruction de leur pays, aidés par la Communauté Internationale « Nous avons atteint nos objectifs avec le régime actuel de coopération » a déclaré Santos « La Paix ne se construit pas en augmentant la dépendance. » Santos a proposé de renforcer la mission de l'ONU en Haïti avec plus personnel civil plutôt que des militaires. Le Président a parlé de l'envoi de plus d'ingénieurs, rappelant la tâche prioritaire d’enlèvement des débris, pour que les Haïtiens commencent à se souvenir de leur pays tel qu'il était avant le séisme « Si vous avez une mission d'opérations de l'ONU en Haïti, pourquoi ne pas l'utiliser pour répondre aux besoins immédiats ? » a questionné Santos. Le Président colombien a déclaré que les Haïtiens doivent « privilégier les moyens » et la Communauté Internationale doit aider à la reconstruction de logements pour « résoudre la situation de milliers de personnes qui vivent encore dans des tentes ». Santos a également mentionné que 60% des jeunes de la Nation ne peuvent pas continuer à compter sur une aide sporadique « Qu'est-ce qui va se passer pour les enfants d'Haïti quand les donateurs quitteront ? » Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon : Le Secrétaire Général Ban Ki-moon, lors de sa présentation de la situation d’Haïti devant les membres du Conseil de sécurité, a appelé le prochain Président à ériger la consolidation et la réforme de l'État de droit comme priorité « L'État de droit doit être la priorité pour le prochain Président d'Haïti » « Le peuple d'Haïti attend que le prochain gouvernement et parlement agissent. Comme signal d'engagement pour le changement, le nouveau parlement doit terminer le processus d'amendement de la Constitution avant que le prochain Président ne soit investi », a-t-il souligné. « La communauté internationale doit également saisir l'opportunité d'effectuer un nouveau départ. L'assistance doit autonomiser les acteurs haïtiens et les institutions et non pas prolonger leur dépendance. » Pour Ban Ki-moon, la reconstruction est l'une des priorités les plus importantes. A ce jour, seulement un peu plus de 20% des 10 millions de mètres cubes de débris ont été déblayés. Ban Ki-moon a fait savoir que seuls « des investissements de grande ampleur dans le domaine de l'eau et de l'assainissement pourront protéger Haïti contre les épidémies. Il a souligné que le retrait d'agences humanitaires des centres de traitement du choléra et des camps risquent de créer un manque dans les services de santé ». Il a rappelé que l'appel de fonds humanitaire d’urgence pour le choléra n’est financé qu’à 45% et l'appel de fonds général pour Haïti n'a réceptionné que 10% des sommes requises.... « Des fonds supplémentaires sont nécessaires immédiatement. Une bonne coordination entre les agences de l'ONU, la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) et le nouveau gouvernement sera également crucial », a-t-il estimé. Le Chef de l'ONU a aussi noté que l'économie haïtienne était « à genoux [...] Des millions d'Haïtiens restent dépendants de l'assistance des organisations non gouvernementales afin de satisfaire leurs besoins essentiels. Trop de femmes et de jeunes filles ont peur des violences. Sans État de droit, la Paix et la prospérité resteront exclusive », a-t-il martelé. L’ex-Président américain Bill Clinton : L'envoyé spécial pour Haïti et ancien Président américain Bill Clinton, a appelé le nouveau gouvernement haïtien à maintenir le niveau actuel de coopération entre les autorités nationales et les pays donateurs « Maintenant qu'un nouveau Président est élu et qu’une nouvelle administration va commencer à travailler, il est plus important que jamais, de continuer avec la collaboration promu par le Président René Préval. » Il a souligné, que la tentative faite en Haïti afin de coordonner le travail est « quelque chose qui n'était jamais arrivé auparavant avec d'autres catastrophes » et indiqué que cette coopération, a permis à la CIRH, mise en place pour la reconstruction du pays, d’approuver « plus de 87 projets qui aideront des millions d'Haïtiens » une fois complété. Bill Clinton à souligné l’importance que ces tâches se réalisent dans la plus grande transparence afin que les pays donateurs sachent ce qui est fait avec leur argent. « L'idée est de prendre le plan de développement du gouvernement haïtien et de veiller à ce que tous les projets approuvés soient compatibles avec » a déclaré l'ex-Président américain, pour qui, il est important que tous ces projets soient réalisés dans l'idée de renforcer le système institutionnel en Haïti. Reconnaissant que cela nécessite des fonds, il a fait savoir que 37% de l'argent promis à la conférence des donateurs à New York en mars 2010, avait déjà été payé et précisé que les dons sont « très important pour accélérer la reconstruction et soutenir les différents projets lancés par le Gouvernement d'Haïti au travers de la CIRH ». « Ma position demeure, que l'avenir d'Haïti doit être décidé par le peuple haïtien », saluant les divers plans gouvernementaux mis de l’avant en ce qui concerne la construction de logements, l’éducation et la santé. Le Président haïtien René Préval : Le Président sortant d'Haïti, René Préval, lors de son intervention devant le Conseil de Sécurité, a invité « les futurs dirigeants haïtiens à diriger un gouvernement de Paix, d'ouverture, inclusif, ouvert au dialogue, dans le respect des droits d'association et de liberté d'expression ». Il a également demandé aux futurs parlementaires « d'adopter une attitude positive de coopération » même s’ils sont critique avec le pouvoir. Il a également demandé à l'ONU et en particulier au Conseil de sécurité, d’entreprendre « une réflexion sur l'efficacité des interventions dans son pays, après près de onze ans de présence militaire dans un pays sans guerre » se référant aux missions internationales successives que le pays a connu depuis les années 90. HL/ HaïtiLibre
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