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Haïti - Crise : 4,4 millions d’haïtiens auront besoin d’une aide humanitaire en 2021 14/03/2021 10:07:36
L'année 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19, le passage de la tempête tropicale Laura et des événements sociopolitiques. Elle a également été marquée par de nombreux actes de violence qui se sont multipliés au cours du second semestre de l'année. Dans un contexte fragilisé par les tensions des deux années précédentes, ces événements ont contribué à une nouvelle détérioration de la situation économique du pays, réduisant le pouvoir d'achat d'une grande partie de la population et augmentant la vulnérabilité d'un grand nombre d’haïtien. En novembre 2020, 69% des ménages ont fait état d'une baisse de leurs revenus. La motié d'entre eux estiment cette baisse à plus de 60% (Nations Unies Haïti, janvier 2021). Groupes de population les plus vulnérables : Les femmes et les filles (en âge de procréer, enceintes / allaitantes et adolescentes, mères célibataires) ; Les enfants (de 0 à 5 et en âge scolaire) ; Les personnes âgées ; Les personnes en situation de handicap : Les personnes en situation de déplacement (déplacées, retournées, expulsées, rapatriées) ; Les personnes vivant dans les zones reculées ou enclavées. Le contexte agro-climatique d'Haïti en 2020, caractérisé par des précipitations inférieures à la normale, la détérioration de la situation économique et le Covid-19 ont contribué à l'augmentation du nombre de personnes en insécurité alimentaire Phase 3 (Crise) et Phase 4 (Urgence). L’accès aux soins de santé et aux services d’eau, d’hygiène et assainissement s’est réduit du fait notamment de la pandémie, provoquant une baisse des activités d’immunisation, une recrudescence des cas de maladies diarrhéiques, principale cause de malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans et une augmentation de la mortalité maternelle. Au cours de l'année scolaire 2019-2020, 4 millions d'enfants ont été privés d'accès à l'école et souvent laissés à la garde de leurs parents, ce qui a pu engendrer des tensions au sein des familles et augmenter les risques de protection à l’égard des enfants. Le nombre de grossesses précoces et de cas de violence basée sur le genre (VBG) aurait également augmenté en 2020. Le renforcement des mesures mises en place dans les principaux pays d'accueil [diaspora] en raison de impact du Covid-19 sur l’économie de ces pays, les pertes d’emploi, la crainte d'être contaminé a provoqué le retour de nombreux migrants haïtiens dans leur pays [plus de 200,000 https://www.haitilibre.com/article-32074-haiti-flash-retours-volontaires-de-pres-de-200-000-haitiens-en-9-mois.html ]. Malgré cela, les déportations et les rapatriements n'ont pas cessé au cours de l'année 2020 https://www.haitilibre.com/article-33039-haiti-usa-500-haitiens-rapatries-en-haiti-trump-ou-biden-rien-ne-change.html https://www.haitilibre.com/article-32711-haiti-bahamas-74-haitiens-en-situation-migratoire-irreguliere-rapatries.html … Les besoins financiers pour le Plan de réponse humanitaire (publié en mars 2021) sont estimés à 235,6 millions de dollars. Pour mémoire en 2020, les besoins estimé étaient de 472 millions de dollars mais la communauté international n’avait contribué qu’à hauteur de 156.9 millions de dollars (33%)… Téléchargez le plan de réponse humanitaire 2021 (PDF en français) : https://www.haitilibre.com/docs/hti_hrp_2021-2022_fr.pdf HL/ HaïtiLibre
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