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Haïti - Politique : Vers un Gouvernement de salut public ? 19/08/2011 10:48:31
Jean Tholbert Alexis, le Député de Croix-des-Bouquets (ANSANM NOU FÒ), Président du Groupe Parlementaire pour le Renouveau (GPR) au sein de cette chambre, admet avoir eu des contacts avec des conseillers du Président Martelly en vue de trouver une entente à l’amiable. Andrys Riché, le Sénateur de Grand Anse (Alternative), appuie la stratégie de la Présidence qui est à la recherche d’une majorité parlementaire capable d’assurer la ratification du prochain Premier Ministre désigné. Le Sénateur Riché prône un pacte de gouvernabilité, la formation d’un gouvernement de salut public et l’organisation d’une conférence nationale pour mettre fin au blocage politique. «...de la façon dont vont les choses, même s’il [le Chef de l’État] désigne un Premier Ministre maintenant, [...] le temps d’étudier les papiers, à la chambre basse et à la chambre haute, on va encore y être à la mi-septembre... Je crois qu'aujourd'hui, dans la situation dans laquelle est le pays il faut avoir une forme de gouvernement de salut publique qui nous permette de faire une sorte de tampon, et puis après, ensemble, nous avancerons vers une sorte de Convention nationale. [...] je dois vous dire qu'il y a beaucoup de discussions [...] l’Exécutif est en communication presque en permanence avec les membres du G16 et ces messieurs du GPR, et je crois que le Président de la République, a demandé aussi aux autres secteurs du Parlement de le rencontrer également [...] car son projet, c'est d'envoyer un autre Premier Ministre qui ne soit pas rejeté comme les autres... [...] maintenant, dans les démarches en cours [...] ces messieurs du G16 ou du GPR continuent jusqu’à présent à clamer qu'ils ont la majorité au Parlement et de ce fait, cela veux dire pour eux, que dans toutes les négociations avec le Parlement ils veulent être privilégiés.... Pour moi, ce qui est grave et je l'ai toujours dit, c'est que c'est messieurs (INITE, LESPWA, CPP...) ont conduit le pays là où il est aujourd'hui, sans avoir à donné beaucoup d'explications... Il faut être dérangé mentalement pour laisser le pays dans la même condition... C'est pour cette raison, que je pense qu'aujourd'hui, voyant l’embarras dans lequel le Président de la République se trouve pour former un gouvernement, [...] qu’il faut faire appel à toute les personnes dans le pays qui sont capable d'apporter une contribution, si on veut passer cette étape de la formation d'un gouvernement de salut public, c'est à dire un gouvernement avec une certaine cohérence, regroupant les différents secteurs représentés au Parlement, en tenant compte de ceux qui ont un nombre de représentants plus élevé que d’autres [...] cependant, ce n'est pas le nombre qui compte, c'est ce qu'on peut apporter dans un gouvernement de salut public, capable de mettre ce pays sur les rails, pour que nous puissions être capable d'avancer. Pour ma part, la solution finale demeure dans l'organisation d'une Conférence Nationale où toutes les couches de la société puissent s’exprimer sur la nouvelle orientation que ce pays peut prendre. Je crois que c'est ce chemin que nous devons suivre maintenant...» De son côté, le Sénateur Francky Exius, membre du G16, et Premier secrétaire du bureau du Sénat, s’est opposé jeudi à la nouvelle stratégie de désignation du Premier Ministre adoptée par le Président Michel Martelly rappelant que le Chef de l’État doit revenir dans la voie constitutionnelle et consulter d’abord les Présidents des deux Chambres avant de discuter avec les différents blocs parlementaires. Il rappelle l’attachement du G16 à la nomination d’une personnalité ouverte au consensus politique et inspirant la confiance à tous les secteurs, précisant que c’est ce vendredi, que le G16 doit se réunir afin de définir sa position. HL/ HaïtiLibre
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