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Haïti - Politique : Texte de la Politique Générale du Premier Ministre (Deuxième partie)
08/05/2012 21:13:58

Haïti - Politique : Texte de la Politique Générale du Premier Ministre (Deuxième partie)
Après 4 heures d'affrontement « sans nom » au Sénat, sur des questions de procédures... Devant l'insistance du sénateur Jean Charles Moïse qui tentait d'introduire depuis des heures d’introduire une motion visant à retirer de l'ordre du jour la présentation de l'énoncé de Politique Générale du Premier Ministre ratifié, Laurent Lamothe, le Président du Sénat, Simon Dieuseul Desras a demandé aux Sénateurs de choisir entre le retrait de l'ordre du jour soutenu par le Sénateur Moïse ou la suppression de deux autres points prévus, afin de permettre malgré l'heure, au Premier Ministre Lamothe, de présenter à l'Assemblée, sa Politique Générale. La motion du Sénateur Moïse n'a pas été retenu, donc l'énoncé de Politique Générale aura bien lieu ce mardi.... mais nul ne sait à quelle heure. Dans l'attente... nous vous proposons de prendre connaissance de la Politique Générale du Premier Ministre.

Énoncé de Politique Générale du Premier Ministre ratifié, Laurent Lamothe (Deuxième partie)

SOMMAIRE (deuxième partie)

(4) Energie
• Une nouvelle politique énergétique
• Secteur minier

(5) Éducation, développement humain et social
• Education
• Jeunesse et sport
• Culture
• Santé et population
• Femme

PARTIE III - Politique étrangère

PARTIE IV - Voies et Moyens

CONCLUSION


4e « E » : ENERGIE

UNE NOUVELLE POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE

Honorables parlementaires,

Pour bâtir l’Haïti dont nous rêvons, il nous faut enclencher la machine économique qui nous permettra d’accélérer la croissance. Aucune croissance économique n’est possible sans une politique énergétique pouvant assurer une desserte suffisante d’électricité aux entreprises, aux particuliers et agents économiques qui sont les principaux forgerons de cette croissance que nous devrons maintenir à deux chiffres pour faire d’Haïti un pays émergeant en 2030.

C’est un vœu pieu que de mettre en place une politique industrielle si nos usines doivent continuer à crouler sous le poids d’investissements massifs dans des groupes électrogènes couteux et souvent affectant l’environnement de manière néfaste. Comment penser à une reprise du tourisme, si nos hôtels ne peuvent bénéficier d’une desserte minimum d’énergie électrique ? Comment assurer l’éducation de nos enfants, quand la nuit tombée, ils sont dans l’incapacité de réaliser leurs devoirs de maisons ou d’étudier parce qu’il n’y a pas d’électricité dans leur foyer ? Quel avenir pour nos micros entrepreneurs qui n’ont pas les moyens de se procurer des sources d’énergie autonome leur permettant de survivre ?

Chers parlementaires, pa ka gen developman si pa gen kouran !

Jusqu’ici, Haïti n’a jamais adopté une politique énergétique unique guidant l’ensemble de l’action gouvernementale dans un secteur pourtant reconnu par tous comme vital. Depuis trop longtemps, en matière d’énergie, devant les défis colossaux que sont, entre autres, la destruction de l’environnement et l’offre insuffisante et inégalitaire d’énergie à toute la population, nos dirigeants ont choisi l’inertie.

Soulignons qu’Haïti consomme chaque année Un Million Sept Cent Mille (1,700,000) tonnes équivalents en pétrole , dont 75% proviennent de bois de feu et de charbon de bois, 20% de produits pétroliers, 4% d’électricité et 1% de bagasse de canne. Malgré tout, Haïti est de loin le pays le plus retardé de la région car l’Haïtien moyen ne consomme que 84 kwh (kilowatt-heure) par an, loin derrière son voisin qui en consomme 400 fois plus.

La réalité est dure mais elle n’en demeure pas moins vraie : Il reste moins de 2% de couverture forestière à notre pays qui, ne produisant pas de pétrole, doit consacrer chaque année plus de $600 millions à l’importation de produits pétroliers et qui, s’il continue à transformer à ce rythme ses arbres en combustible, sera bientôt un désert.

Devant ce constat inquiétant, les objectifs de mon gouvernement sont clairs :

Premièrement, nous allons nous atteler à bâtir une stratégie énergétique sur les 15 prochaines années.

Deuxièmement, nous allons réorganiser l’EDH pour la rendre financièrement plus rentable, et qu’elle augmente sa desserte en électricité à tous.

Troisièmement, le Gouvernement Martelly-Lamothe s’engage à initier un programme d’éclairage public dans les plus importantes agglomérations urbaines. Cela favorisera la reprise de la vie nocturne et mondaine, et de façon plus générale, le développement du secteur touristique et celui des loisirs et les multiples services qui y sont associés.

Quatrièmement, nous comptons construire un partenariat tripartite de développement pour l’énergie qui inclut l’État, le secteur privé et les bailleurs de fonds. Seul, l’Etat ne peut plus faire face aux deux milliards de dollars nécessaires à la construction d’un réseau national de production, de distribution et de commercialisation d’électricité. Aussi, l’état a intérêt à faire appel à l’initiative privée en vue de mobiliser les ressources humaines et financières nécessaires à offrir une énergie plus fiable et moins couteuse.

A moyen terme, nous pensons qu’il sera important de créer un « Ministère auprès de la primature chargé de l’énergie » et une institution régulatrice autonome pour l’énergie. Comme la Conatel pour les télécommunications, notre objectif à moyen terme est de proposer au Parlement la création du Conseil National de l’Energie qui devra veiller à la création d’un environnement incitatif en faveur de l’investissement privé dans le marché énergétique haïtien. Ce régulateur veillera aux questions de tarification, de compétitivité, de production, de réduction de fraudes, de commercialisation, etc... Le corollaire d’une telle disposition est la préparation, pour soumission au parlement, d’un nouveau cadre légal et règlementaire facilitant entre autres l’adoption de mécanismes financiers novateurs dans le domaine de l’énergie ;

De plus, mon gouvernement entend diversifier les carburants utilisés. Depuis les trois dernières années, des réserves importantes de gaz naturel ont été découvertes en Amérique du Nord. Elles sont si importantes qu’elles ont causé la chute du cours du Gaz naturel de $17 par million de BTU à environ $4.50 par million de BTU. Le gouvernement Martelly-Lamothe entend favoriser l’importation de gaz naturel comme combustible de substitution au diesel et mazout, au bois de feu et au charbon de bois ; Il entend promouvoir le gaz naturel dans la production d’électricité et dans le transport de masse. Pour ce faire, il entend entamer des négociations immédiates avec les fournisseurs internationaux.

Notre objectif sera, qu’en 2020, au moins 15% de notre électricité soit produite à partir d’énergies renouvelables.

Tous ces objectifs généraux et spécifiques devront donner lieu à des actions concrètes. Nommément :

1. Mon gouvernement continuera à appliquer les programmes Yon Limyè nan chak kay, Limen Katye m, Patnè EDH et Bon kouran pou nou travay initiés par le Gouvernement sortant. Nou pral pote 7,000 lampade solaire nan seksyon rural yo !

2. De concert avec les distributeurs de produits pétroliers, mon gouvernement entend mettre sur pied un programme d’incitation d’utilisation de propane dans la cuisson des aliments au lieu de charbon de bois.

3. Nous allons encourager la conversion de fours artisanaux au gaz naturel ce qui devrait épargner la coupe de dizaines de millions d’arbres chaque année et permettre au pays de reconstruire sa flore.

4. Nous allons réaliser des projets pilotes et innovants en priorisant l’électrification rurale par la construction de fermes éoliennes et de projets solaires.

5. Nous allons utiliser la carte des vents du pays et exploiter les meilleurs sites pour l’installation de fermes éoliennes.

SECTEUR MINIER

L’intérêt national commande que mon gouvernement priorise des secteurs stratégiques qui nous permettront de financer notre reconstruction tout en réduisant le déficit budgétaire. L’un des secteurs clés identifié est celui de l’exploitation des ressources naturelles et minières. Les données sur les réserves nationales géologiques nous indiquent que notre sous sol est riche en minerais et qu’il est aujourd’hui opportun de les exploiter.

En République Dominicaine, l’exploitation des ressources géologiques et minière génère plus de 1.5 milliard de dollars de revenu par an pour l’État. Étant sur la même île, le sous sol d’Haïti détient les mêmes caractéristiques géologiques que la république voisine. En tenant compte de l’impact socio- économique que l’activité minière pourrait avoir, j’entends engager une politique caractérisée par les objectifs suivants :

1. La réforme du cadre juridique par l’actualisation des textes législatifs et réglementaires dont le code minier ;

2. Le renforcement de la capacité du Bureau des Mines et de l’Énergie par l’attribution de ressources humaines matérielles et financières nécessaires pour le contrôle des exploitations ;

3. L’intégration des collectivités territoriales au contrôle des exploitations, tout en assurant des retombées socio-économiques favorables à leur développement ;

4. Le renforcement des institutions de promotion de ce secteur et mettre en place des mesures spécifiques comme un groupe de travail sectoriel sous l’égide du Conseil Consultatif Présidentiel pour le Développement Économique et l’Investissement.

5e « E » : EDUCATION, DÉVELOPPEMENT HUMAIN ET SOCIAL

ÉDUCATION

Honorables parlementaires,

En matière d’éducation, avant tout constat, qu’il me soit permis de rendre hommage à ces millions de parents hommes et femmes qui, en ville ou à la campagne, ont placé dans la scolarisation de leurs enfants l’espoir d’un avenir meilleur. Jamais auparavant nous n’avons eu autant de jeunes à fréquenter un établissement d’enseignement, car plus de 3 millions de jeunes sont inscrits dans un cursus d’apprentissage formel.

Cependant, nous ne pouvons pas également nous cacher que cet indicateur brut ne rend pas compte des dysfonctionnements d’un système marqué par l’absence d’équité, l’exclusion et la qualité inégale des services particulièrement en milieu rural. En effet, pas loin d’un demi-million d’enfants d’âge scolaire sont hors de l’école, 83% d’entre eux appartenant au milieu rural. Plus de 60% des enfants abandonnent l’école avant le certificat d’études primaires. A cela s’ajoute que 89% des enseignants en milieu rural et 67% de ceux qui enseignent en milieu urbain dans les deux premiers cycles du Fondamental, n’ont pas de qualifications professionnelles.

Nous pourrions allonger la liste des descriptifs des dysfonctionnements du système. Cependant, soulignons également qu’au plan légal, le secteur se signale par une absence de textes législatifs d’orientation et de programmations récentes - la Loi créant l’Office national pour le Partenariat en Éducation (ONAPE) constitue une exception, dont l’ouverture se fera dans les prochains mois.

Le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle a élaboré un Plan opérationnel quinquennal qui a défini les stratégies pour la refondation du système avec des actions concrètes à mener dans le secteur. A ce niveau, je solliciterai votre indispensable appui, en vue de fournir une assise légale à ce plan opérationnel, duquel émanent déjà plusieurs programmes de coopération internationale, afin qu’il ne subisse pas le même sort que les autres plans antérieurs qui n’ont pas été véritablement mis en œuvre. Ce plan constituera notre cadre de référence et d’intervention dans le secteur.

Mesdames et Messieurs les parlementaires,

Les crises sont également des opportunités d’action. Dans la foulée des interventions sur le secteur, entamées durant ces dernières années, je voudrais esquisser quelques principes d’interventions visant à poursuivre et à accroître nos efforts et nos investissements pour le secteur de l’Éducation et de la formation. Ces efforts seront faits pour agir, aussi bien sur l’accès que sur la qualité, ou la gouvernance. Ces principes sont basés à la fois sur notre conviction que notre seule vraie richesse est notre jeunesse et que nous devons cesser de compromettre le futur de nos jeunes, car un pays sacrifiant sa jeunesse n’a pas d’avenir.

Au point de vue légal, en collaboration avec le Parlement, des actions seront entreprises, en vue de renforcer le cadre légal du secteur de l’éducation. Il s’agira de favoriser :

1. Le vote de la proposition de loi d’orientation de l’éducation par la chambre des Députés. Ce qui permettra l’élaboration du projet de la nouvelle loi organique du ministère chargé de l’éducation nationale. La dernière en date remonte à juin 1989 ;

2. Le vote de la loi cadre portant création et fonctionnement du Fonds National d’Éducation (FNE) ;

3. Le vote du projet de loi portant revalorisation de la fonction enseignante. D’autres projets de loi seront soumis au parlement après consultation avec les représentants des secteurs non publics de l’éducation.

Au plan de l’accès, des mesures incitatives tendant à la fois à abaisser les coûts de scolarisation des enfants et à accroître la fréquentation scolaire ont été adoptées. En effet, dans le cadre du programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire, plus d’un million d’enfants ont fréquenté l’école gratuitement. Parmi ces enfants, 165,000 ont été à l’école pour la première fois. Maintenant, au cours des prochains mois, il s’agira d’accroître l’offre d’éducation par la construction dans un premier temps de 50 écoles ou la réhabilitation d’une centaine environ, surtout en milieu rural, particulièrement dans les sections communales déficitaires. Le renforcement des programmes de dotations en manuels scolaires pour les disciplines de base devrait nous permettre de toucher plus d’un million d’élèves, principalement ceux qui fréquentent les écoles publiques, les écoles communales, les écoles communautaires, les écoles de mission, et les écoles presbytérales.

A ce programme devrait s’ajouter une dotation pour les uniformes. De plus, le programme de la suppression des frais scolaires pour tous les élèves entrant en 1ère année de l’école fondamentale dans les établissements touchés par le programme de scolarisation universel, sera étendu progressivement durant les années à venir pour les classes du premier cycle du fondamental du secteur public et pourra également se traduire par un programme de subvention aux écoles à existence légale du secteur non public à but non lucratif. Ces mesures seront, dans l’intérêt des familles, accompagnées d’une augmentation sensible du nombre de bénéficiaires des cantines scolaires, particulièrement en milieu rural.

Au plan qualitatif, l’action de mon Gouvernement visera trois cibles particulières :

1. Les enseignants : Il nous faut assurer l’arrivée massive de nouveaux enseignants qualifiés dans les salles de classes par des programmes audacieux de formation. Il faudra également mettre en œuvre un programme de requalification professionnelle devant déboucher sur une certification, et à terme, la mise en place d’un permis d’enseigner.

2. Est-il encore responsable et rentable de laisser notre ressource principale, nos jeunes, à la charge de personnels non qualifiés ? Soulignons que la professionnalisation des enseignants marche de pair avec une revalorisation de la condition enseignante.

3. Le personnel d’encadrement et de supervision : A partir du renforcement et de l’extension du dispositif des EFACAP à raison d’une par commune et de la rationalisation du fonctionnement des structures d’encadrement et de contrôle, le Gouvernement souhaite avoir des effets à court terme sur la durée d’enseignement et l’amélioration de l’apprentissage.

4. Les familles : L’École étant l’affaire de tous, seul un engagement des familles à accompagner, à encadrer et à contrôler leurs enfants permettra d’arrêter la spirale descendante de la mauvaise qualité de notre éducation.

Si l’enseignement de base constitue notre priorité, il ne saurait être l’unique objet de nos préoccupations en matière d’éducation.

Les chantiers consacrés à la rénovation du secondaire devront être accélérés, surtout en ce qui concerne la mise en place des filières technologiques, accompagnement indispensables des politiques de l’emploi et de la main d’œuvre dans les domaines stratégiques pour la croissance et la réduction de la pauvreté. D’ici la fin 2013, le Ministère de l’Education Nationale devra mettre à disposition de l’ensemble des acteurs concernés les plans d’études détaillés des principales filières technologiques des secteurs clés.

En ce sens, un lycée modèle sera construit dans chaque département, et quant à la formation professionnelle proprement dite, mon gouvernement s’attellera à élaborer la politique de sous-secteur en construisant un centre par département, commençant par ceux de Hinche et de Petit Gôave.

Le secteur formel de l’éducation ne doit pas être l’unique objet de notre attention. Un dispositif d’Éducation Alternative devra être conçu et développé. Ce dispositif, qui prendra en compte, aussi bien les besoins d’alphabétisation, de post-alphabétisation que de formation professionnelle, accueillera aussi bien les laissés pour compte du système que les adultes en quête de requalification ou réorientation. Il sera également nécessaire de mettre en chantier une véritable réforme du secteur de la formation professionnelle afin de l’orienter vers l’emploi et l’arrimer aux besoins des secteurs productifs de l’économie.

L’Enseignement Supérieur fera également l’objet de l’attention de mon Gouvernement. Les deux priorités en ce domaine seront la régulation du secteur et la définition d’un cadre légal pour la réforme de l’Université d’État d’Haïti avec la participation de tous les acteurs, dans le respect de l’esprit de la Constitution.

A propos de l’Université Henri Premier située à Limonade, de concert avec l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), deux structures seront mises en place dès ma prise de fonction.

1. Un Haut Conseil Universitaire, composé des personnalités de haut rang, chargé d’assurer la visibilité de cette université et de l’aider à mobiliser les ressources indispensables à son fonctionnement et à son développement ;

2. Un Conseil Provisoire de Gestion composé d’universitaires chevronnés avec un mandat clair de mettre en place les bases de cette université moderne.

Tout sera fait par mon Gouvernement pour que les activités académiques au niveau de cette Université puissent démarrer prochainement.

gouvernement entend mener une politique qui s’articule autour des 5 axes programmatiques suivants :

1. Le programme de renforcement institutionnel. Ce programme concerne le renforcement du Ministère dans toutes ses composantes institutionnelles pour la desserte d’un service de meilleure qualité à la population cible.


jEUNESSE ET SPORT

Selon l’Institut Haïtien de Statistiques, la population haïtienne présente une structure jeune. Les tranches d’âge de 15 à 34 ans constituent 35 % de la population, alors que 58% ont entre 0 et 24 ans. Environ 220,000 jeunes des deux sexes atteignent 15 ans chaque année. Les jeunes représentent plus de 50% de la population globale du pays. Paradoxalement, malgré ce poids démographique, leur importance contraste fortement avec la faible prise en compte de leurs besoins et de leurs attentes légitimes à travers les crédits et investissements accordés dans le budget de la République.

Il en résulte de ce fait, une population juvénile vivant une situation de grande vulnérabilité, toutes catégories sociales confondues en situation de précarité aiguë...

De plus, l’environnement socioculturel haïtien s’est progressivement déstructuré, notamment en raison de l’affaiblissement constant de la cellule sociale de base : la Famille. Les jeunes sont délaissés et n’ont plus le temps de se cultiver à travers les activités éducatives et culturelles.

Le constat est morose. L’heure d’agir est arrivée. Face à cette réalité, mon gouvernement a l’impérieux devoir de faire du secteur Jeunesse une priorité stratégique en mettant de l’avant des Politiques Publiques susceptibles de répondre aux aspirations des jeunes. Ce devoir est impérieux car la jeunesse est l’avenir du pays. En grande partie, c’est cette Jeunesse, ivre de changement et rêvant d’un lendemain meilleur, qui a porté le président Michel Joseph Martelly au pouvoir. Son vote doit être gratifié de résultats tangibles qui améliorent sa situation.

Mon gouvernement s’attellera à :

1. Renforcer et initier un ensemble de projets et d’actions qui allient le progrès économique et le progrès social ;

2. Offrir aux opérateurs et acteurs du mouvement sportif haïtien, un encadrement structurel et programmatique plus adapté;

3. Favoriser une culture de maintenance des infrastructures sportives et socio-communautaires actuelles mal entretenues.

A ce propos, le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique devra jouer un rôle clé. Mon gouvernement entend mener une politique qui s’articule autour des 5 axes programmatiques suivants :

1. Le programme de renforcement institutionnel. Ce programme concerne le renforcement du Ministère dans toutes ses composantes institutionnelles pour la desserte d’un service de meilleure qualité à la population cible.

2. Le programme de développement et d’insertion de la jeunesse. Ce programme intègre des projets visant la promotion des valeurs de jeunesse, l’insertion socioéconomique des jeunes dans les circuits de production, ainsi que le développement de leur plein potentiel artistique.

3. Le programme de promotion du civisme. Ce programme regroupe des projets de renforcement des capacités citoyennes de la population en général et des jeunes en particulier.

4. Le programme de mise en place d’infrastructures socio sportives pour le développement des activités sportives. Ce programme contient des projets de réhabilitation et de construction d’espaces de sociabilité sportive adaptées et mieux réparties sur le territoire. En ce sens, sachez également que nous allons procéder à la réhabilitation du Centre Sportif de Carrefour et celui de Dadadou. Nous envisageons d’ailleurs la construction d’un centre multisports dans chaque commune.


CULTURE

Quand on parle des richesses d’Haïti, le premier élément qui vient en tête est sa culture. Quand on dit qu’Haïti est trop riche pour être pauvre, on fait essentiellement référence à sa culture: ses peintres, ses œuvres d’art, ses rythmes, ses coutumes, son folklore, sa musique, son artisanat, son histoire...

Dans une économie globalisée où les nations font jouer les avantages compétitifs pour réussir leur politique touristique, Haïti dispose avec sa culture, trésor universellement reconnu, d’un atout considérable et indéniable.

Si certains pays ont fait de leur patrimoine culturel le moteur de leur développement, en Haïti nous avons tendance à laisser le nôtre se dégrader. Mon Gouvernement va mettre en œuvre des projets innovants pour valoriser le patrimoine des différentes régions du pays et créer un environnement favorable au développement d’une véritable industrie culturelle nationale.

Entre autres objectifs visés par mon gouvernement, notons la relocalisation d’institutions tels :
- l’Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN),
- l’Ecole Nationale des Arts (ENARTS),
- la direction Nationale du Livre (DNL),
- la Réhabilitation du Théâtre National d’Haïti,
- la Réhabilitation du Ciné Triomphe et du Rex Théâtre, entre autres.

Par ailleurs, mon gouvernement entend également :

1. Apporter un soutien aux livres, à la lecture et l’écriture en créant de nouvelles bibliothèques dans les provinces, lesquelles auront pour vocation d’être de véritables centres d’animation culturelle capable de cimenter le vivre ensemble communautaire ;

2. Encourager la production artistique dans toute sa splendeur et sous toutes ses formes, notamment à travers le théâtre, la danse, la musique et autres ;

3. Créer des centres multimédia et autres infrastructures culturelles intégrant salles d’exposition polyvalentes, bibliothèques, boutiques d’artisanat et cafés littéraires multifonctionnels ;

4. Stimuler l’intérêt pour une participation encore plus grande des jeunes dans des foires de types foires du livre, musique en folie, artisanat en fête, art culinaire et autres ;

5. Encourager les manifestations populaires traditionnelles comme les fêtes patronales, le rara et le carnaval qui s’en trouveraient revalorisées et transformées en activités génératrices de revenus au bénéfice de la population immédiate.

Parmi les projets urgents en cours, mentionnons la Loi Cadre à présenter au Parlement. En effet, vieux déjà d’une dizaine d’année, le Ministère de la Culture et de la Communication fonctionne sans un cadre légal défini. C’est une lacune qu’il nous faut combler.

SANTÉ ET POPULATION

Honorables parlementaires,

La place accordée aujourd’hui à la Santé par le Président Martelly est le reflet d’une prise de conscience de la forte corrélation qui existe entre Santé et Développement. En effet, sur les 8 objectifs du millénaire pour le développement (OMD), 4 appellent à des améliorations précises dans le domaine de la santé.

Actuellement, notre système de santé est structuré en trois niveaux :

1. Le niveau 1 est constitué d’environ 600 centres, dont la plupart des dispensaires sans maternité, auxquels s’ajoutent 45 hôpitaux communautaires de référence (HCR).

2. Le niveau 2 est formé de 10 hôpitaux départementaux dans un état vétuste et des opérations d’une grande précarité.

3. Le niveau 3 est composé d’un ensemble de 3 hôpitaux « universitaires », dont 2 à Port-au-Prince, incluant l’HUEH, en quasi dysfonctionnement, mais sur la voie de la reconstruction.

Un constat s’impose. Ce système n’est pas en mesure de remplir convenablement sa fonction, c’est-à- dire d’assurer la sécurité sanitaire qui est un des facteurs fondamentaux du développement : 47 % de la population n’a pas accès à des soins formels.

Il faut également noter un autre problème. Le manque d’articulation entre les secteurs public et privé dans le processus de réponse aux besoins de la population.

Honorables Parlementaires,

L’objectif général du prochain gouvernement est double :

1. Le renforcement du système de santé ;

2. L’harmonisation des activités des opérateurs publics et privés

Ainsi, un ensemble d’actions sera mis en œuvre.

1. Des mesures seront prises pour augmenter l’offre de santé. Dans ce cadre, un plan de réhabilitation des anciens hôpitaux et de construction de nouveaux sera mis en œuvre. Parmi les nouveaux hôpitaux à construire, il faut noter celui de Jacmel et de Mirebalais.

2. Les programmes de soins préventifs seront renforcés, incluant la surveillance des maladies transmissibles (comme le VIH-Sida, etc.). Cette activité s’appuiera sur un système performant d’information stratégique, de surveillance de l’hygiène du milieu, y compris l’augmentation de l’accès à l’eau potable.

3. L’accent sera mis sur le système de soins curatifs. Il s’agira de permettre à tout citoyen malade de se faire soigner à tous les échelons du système, en offrant un réseau de services de base notamment aux populations affectées par la pauvreté extrême.

4. Le processus de distribution du médicament sera mieux régulé, assurant ainsi la disponibilité des médicaments essentiels en région d’une part, du respect des règles encadrant leur vente et leur consommation d’autre part.

Toutes les dispositions seront prises pour améliorer la Bonne Gouvernance au sein des institutions publiques et privées de santé.

Les extrants obtenus des Etats Généraux de la Santé réalisés récemment serviront à l’élaboration du cadre légal. En ce sens, une attention particulière, dans l’esprit d’une décentralisation réelle, sera accordée à la gestion financière, à la gestion des Ressources Humaines responsables et performantes.

Les résultats attendus devront se concrétiser au travers :

1. Un accroissement de l’accès aux soins primaires à toute la population passant par le déploiement d’environ 8 à 10,000 agents de santé communautaires polyvalents.

2. Une réduction de notre croissance démographique par l’utilisation d’une méthode moderne de planification familiale chez 40% des femmes en âge reproductive.

3. Une vaccination complète de 95% des enfants de moins d’un an et jusqu’à 9 ans d’âge. Cette vaccination complète sera encouragée par la scolarisation gratuite et par d’autres incitations parentales.

4. Un contrôle à 50% au moins de l’incidence du choléra contribuant à la stratégie déjà en cours pour une élimination de cette pathologie sur l’ile d’ici 10 ans.

5. Une réduction à 1% de la prévalence du VIH-SIDA alors que 85% des jeunes sauront comment se protéger de l’infection.

6. Une guérison de 85% des patients atteints de Tuberculose.

7. Une réduction du nombre de cas de malaria actuellement d’environ 500,000 à 50,000 avec la contribution du déploiement des nouveaux officiers sanitaires progressivement dans les 10 départements.

8. Une réduction de la Mortalité maternelle de 630 à 480 pour 100,000 et de la mortalité infantile à 75 à 42 pour 1,000 respectant nos engagements pris dans les OMDs.

9. L’existence d’au moins 1 hôpital de niveau tertiaire dans chaque département fournissant au moins les 4 services de base spécialisés et une prise en charge adéquate pour toutes les urgences médico- chirurgicales.

10. Un réseau national de soins d’urgences et d’ambulances, faisant suite au lancement du Centre Ambulancier National, sera progressivement établi considérant les 10 hôpitaux tertiaires de référence et l’HUEH;

11. Une attention particulière sera portée à la santé mentale en dotant le personnel de première ligne de capacité de prise en charge de certains troubles mentaux, en renforçant les références aux psychiatres et psychologues pour les cas plus sévères et en réhabilitant les centres de psychiatrie Mars & Kline et de Beudet.

12. Un dernier point d’importance est celui de la Protection Sociale en Santé. Très bientôt, le Gouvernement lancera une première initiative à titre pilote d’une carte santé pour l’accès à un paquet de soins de base. Cette initiative sera le point de départ d’un grand modèle de protection sociale en santé, aujourd’hui déjà en cours d’élaboration. Ce modèle laissera toutefois la libre entreprise aux employeurs et employés de contracter dans le privé des polices d’assurance maladie et invalidité dans le cadre d’une nouvelle loi sur l’assurance santé qui se voudra être obligatoire.

FEMME

La situation de la femme en Haïti sera une de mes grandes priorités. Elles trouveront au sein de mon équipe gouvernementale une place de choix. Les exceptionnelles femmes de notre pays méritent un plus grand respect de notre société car elles sont au centre de la vitalité familiale, sociale et économique d’Haïti.

Comment accepter que les femmes représentent 52% de la population et que moins de 5% d’entre elles occupent des postes de direction parmi les cadres supérieurs de l’administration publique. S’agissant de la participation politique des femmes, leur présence est très faible dans les sphères de décision politique. Au sein de la 49ème législature, il n’y a qu’une seule femme au Sénat sur 30 sénateurs et 5 femmes à la Chambre Basse sur 99 députés.

Les faiblesses en matière d’égalité des sexes sont préoccupantes. Aussi le Gouvernement Martelly- Lamothe fera de la situation de la femme et de la promotion du genre une de ses priorités. Sous notre leadership, tous les départements ministériels et toutes les institutions de l’Etat seront fortement responsabilisées et travailleront en étroite collaboration avec le Ministère de la Condition Féminine et aux Droits de la Femme à l’intégration des questions d’égalité Homme-Femme dans la mise en œuvre des politiques sectorielles.

Sur le plan de la santé, nous entendons réduire le taux de mortalité lié au VIH/SIDA, particulièrement chez les femmes. Une campagne d’éducation sexuelle pour les jeunes et les adultes favorisant la responsabilisation des partenaires sera lancée.

Sur le plan juridique, des efforts doivent être consentis pour que les femmes soient admises comme des citoyennes à part entière. Bien qu’en 1981, Haïti ait ratifié la convention sur l’élimination des discriminations contre les femmes, et qu’en plus, la Constitution en vigueur proclame l’égalité des hommes et des femmes, les prescrits ne se traduisent pas encore dans les lois et dans les pratiques. Jusqu’à date il n’y de communauté que dans la légalité alors que 55 % des unions en Haïti sont plutôt consensuels. L’insuffisance de cadre juridique sur la violence spécifique faite aux femmes ainsi que sur leurs droits sexuels et reproductifs méritent d’être comblée par une harmonisation des textes juridiques nationaux avec les Conventions Internationales sur les Droits des Femmes.

Mon gouvernement s’engage d’emblée à matérialiser les objectifs de :

1. La mise en place d’une politique d’égalité des sexes par l’adoption d’un ensemble de lois y relatif dont celle concernant la responsabilité des parents et des conjoints ;

2. Le renforcement de la capacité du Ministère à la condition féminine et aux Droits de la Femme ;

3. Le renforcement des capacités des organisations féminines et du leadership féminin ;

4. La Promotion et défense des droits des femmes.

PARTIE III ; POLITIQUE ÉTRANGÈRE

Honorables parlementaires,

Les turbulences socio politiques qu’Haïti a connues ces dernières années ont considérablement terni l’image du pays au niveau international. Dans ce contexte, la diplomatie haïtienne aura un double rôle à remplir. D’abord celui de restaurer l’image d’Haïti à l’extérieur, ensuite celui d’attirer les investissements étrangers, moteurs de la croissance économique, susceptible d’améliorer de manière significative les conditions de vie du peuple.

La politique étrangère définie de concert avec le Président de la République, Son Excellence Monsieur Michel Joseph MARTELLY, sera structurée autour des grands axes suivants : le Bilatéral et le Multilatéral.

Sur le Plan Bilatéral

1. Pour la Coopération Nord-Sud, il s’agira pour nous de renforcer nos relations avec des partenaires stratégiques traditionnels tels les Etats-Unis, la France, l’Espagne, le Canada, le Japon, pour ne citer que ceux-là. Il sera aussi question d’élargir les champs de nos relations en faisant appel à d’autres partenaires. Cet axe de coopération est indispensable pour aider Haïti à atteindre les objectifs d’un développement durable et harmonieux ;

2. L’axe de coopération Sud-Sud, demeure plus que jamais indispensable pour Haïti, tant par son originalité, les liens historiques centenaires que par sa capacité d’innovation. Dans ce domaine, la coopération avec certains pays, comme Cuba, le Venezuela, le Brésil, l’Argentine, le Chili, a déjà fait ses preuves. Il faut les maintenir et les renforcer. Il convient aussi de chercher de nouveaux horizons.

Sur le plan Multilatéral

1. Il s’agira pour mon Gouvernement de rendre plus dynamique l’action multilatérale de l’Etat, par une plus grande affirmation dans les enceintes internationales qui passera par des prises de positions des délégués haïtiens, lors des réunions internationales et par l’application d’une politique de candidature dans les organisations et institutions internationales.

2. La complexité des relations internationales, le phénomène de la mondialisation rendent indispensables les zones d’intégration économique qui demeurent de véritables marchés pour l’économie haïtienne et d’outils permettant de maximiser notre capacité de négociations dans les négociations économiques internationales. Notre intégration au sein de la CARICOM doit être renforcée. Dans le même ordre d’idées, il conviendra de renforcer notre relation avec l’Union Européenne, dans le cadre des ACP.

La mise en œuvre de notre politique étrangère nécessite une réorganisation de notre appareil diplomatique qu’est le Ministère des Affaires Etrangères (MAE) et ses services externes. Dans ce contexte, une nouvelle loi réorganisant le MAE sous une base géographique sera déposée au Parlement.

Il conviendra aussi de redéfinir la carte diplomatique et consulaire du pays pour une meilleure rationalisation du fonctionnement de notre appareil diplomatique, tenant compte des contraintes budgétaires. Dans ce contexte, certaines Missions ont été fermées ou fusionnées avec d’autres. En même temps, il sera aussi nécessaire d’en ouvrir d’autres, tenant compte de l’apparition des groupes de pays émergeants sur la scène internationale et de leur poids dans les négociations internationales.

Honorables députés et Sénateurs,

Maintenant, tout ce que j’ai décrit plus haut en termes d’objectifs et de recherches de résultats entretient un lien direct avec la mise en œuvre de la DIPLOMATIE D’AFFAIRES, un concept auquel je donne corps et substance depuis mon arrivée à la tête de la Chancellerie haïtienne. Ce nouveau paradigme diplomatique est appelé à se démarquer des pratiques traditionnelles de représentation, sans une claire définition de l’intérêt national.

Voici, Honorables Parlementaires,

Comment je définis la nouvelle vision stratégique qui se fonde sur la quête d’opportunités et de débouchés en vue de la création d’emplois, de la création de richesses, du lancement de grands travaux d’infrastructures, de la modernisation des espaces urbains. Cette nouvelle vision stratégique fait de la diplomatie une force productive engagée dans la stabilisation macroéconomique à travers l’incitation au capital étranger invité à s’investir dans cette nature vierge qu’est le marché haïtien.

Le Palais National, comme architecte de la diplomatie, et la Primature, comme gérant de la mise en œuvre, instruiront le Ministère des Affaires Etrangères à propos des grands objectifs de politique extérieure et des grands dossiers à traiter.

Nous comptons développer des relations d’échanges d’information et de données avec le Parlement, à travers leur Commission des Affaires Etrangères respective. Le Ministère des Affaires Étrangères, de son côté, en tant qu’organe privilégié des relations extérieures de l’Etat, se fera le devoir de développer d’abord des rapports d’échanges d’informations, de données avec tous les secteurs publics (Ministères, CFI, etc...) et privés (chambres de commerces, presse, partis politiques etc).

Je profite de cette opportunité pour saluer la promptitude avec laquelle la Commission et ensuite l’assemblée plénière du Sénat ont assuré le suivi du dossier des Ambassadeurs et Consuls désignés. Cette inclinaison du Sénat préfigure l’excellence des relations que mon Gouvernement se fera fort de développer avec le Parlement.


PARTIE IV : VOIES & MOYENS
Honorables parlementaires,

On ne peut pas développer un pays avec des slogans. « Faire d’Haïti un pays émergeant » en 2030 ne sera donc pas un simple slogan. Le Président de la République et moi avons réuni une équipe motivée et complètement dédiée à la mise en chantier de notre pays pour que cet objectif soit atteint.

Les «pays émergents» sont des pays qui connaissent une croissance économique rapide, et dont le niveau de vie ainsi que les structures économiques convergent vers ceux des pays développés.

Cet objectif est très ambitieux et va nécessiter la mobilisation d’importantes ressources humaines mais surtout matérielles et financières. Si pa gen kob, pa gen moyen pou nou bati peyi a ! Pour trouver les ressources nécessaires, il nous faut convaincre, et pour convaincre, nous devons d’ores et déjà réaliser les nombreuses réformes qui mettront en confiance, le peuple haïtien d’abord, la société civile et le secteur privé des affaires, et, en dernier lieu les investisseurs et les bailleurs de fonds internationaux.

En tout premier lieu, il nous faut faire les réformes institutionnelles qui doivent nous permettre de nous doter d’institutions à la dimension de nos ambitions. Mon gouvernement va procéder à une réingénierie de l’État pour que cet état soit un État prestataire de services, décentralisé, capable de mobiliser ses partenaires de la société civile pour assurer le pilotage de la refondation institutionnelle.

LES RÉFORMES FINANCIÈRES

L’analyse des données relatives aux Opérations Financières de l’Etat pour l’exercice écoulé a encore mis en évidence le caractère étriqué de notre modèle de financement : 100% des revenus du trésor proviennent des recettes internes avec près de 60%, soit la TCA et les droits de douanes, liés directement à des activités de commerce international, notamment les importations, et les 40% restant indirectement, puisque une part très importante de l’impôt sur le revenu provient des entreprises à caractère commercial.

Si à ces données, nous comparons celles provenant de l’analyse de la balance des paiements, montrant que seulement 5% de nos importations sont payées par des exportations, nous mesurons l’ampleur de la dépendance de notre économie vis-à-vis de l’étranger. Mon gouvernement a donc pour devoir de reconsidérer le rôle assigné à l’Etat au cours de ces 20 dernières années par tous les programmes d’ajustement structurels. En effet, nous ne pouvons plus nous cantonner à investir uniquement dans le social, malgré toute son importance, mais devons intervenir dans l’économique pour renverser cette dépendance vis-à-vis de l’étranger.

Les réformes financières qu’envisage mon gouvernement vont couvrir tous les champs des finances publiques et devront aboutir à une utilisation optimale de tous les outils fiscaux et financiers pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés :

1. Augmenter et diversifier les revenus du Trésor ;

2. Diversifier les sources de financement ;

3. Relancer la croissance.

Ainsi, le budget, à travers ses composantes (recettes et dépenses) sera utilisé à la fois comme :

1. Instrument de politique conjoncturelle ;

2. Moyen de redistribution des revenus et les dépenses ;

3. Instrument de politique sociale ;

4. Moteur de la croissance économique.

A cinq mois de la fin de l’exercice fiscal 2011-2012, nous ne pouvons plus attendre le vote du budget consacré à cet exercice pour mettre en place les actions de mon gouvernement. Nous sommes donc contraints de faire le maximum avec les moyens disponibles du budget 2010-2011 reconduit.

Nous disposerons donc, pour boucler cet exercice, d’une enveloppe globale de 28 Milliards de Gourdes, ce qui nous permettra de couvrir toutes les dépenses de salaires et de fonctionnement, de mettre en place les principales réformes institutionnelles, notamment, celles relatives à la modernisation des entreprises publiques et du cadre des affaires, de lancer les consultations pour la préparation d’un budget qui reflète notre nouvelle vision de l’Etat, et de mettre en chantier d’importantes infrastructures, symbole de la reconstruction d’Haïti.

Les principales réformes financières qui devront permettre une amélioration sensible des revenus de l’Etat seront finalisées avant la fin de l’exercice, et leurs conclusions incorporées dans le budget du prochain exercice fiscal.

Parler de voies et moyens pour que l’état haïtien puisse faire face à ses fonctions régaliennes, c’est parler de l’efficacité de nos organes de perception fiscale. Comme vous le savez, honorables parlementaires, le système fiscal Haïtien date de plusieurs décennies, et bien qu’il ait subi de nombreux ajustements au fil des ans, sa structure et ses principes fondamentaux, sont et demeurent, les mêmes. A titre d’exemple, la fiscalité est caractérisée par une pression fiscale exceptionnellement faible et un déséquilibre marqué par la prédominance des impôts indirects sur les impôts directs intérieurs. Ces déficiences de la fiscalité intérieure, en dépit des taux de taxation statutaires moyennement élevés, constituent des problèmes majeurs au niveau de l’assiette fiscale et surtout en ce qui concerne l’impôt sur le revenu des personnes physiques et morales.

Cette constatation confirme les informations selon lesquelles le taux de pression fiscale nationale (10% à 11%) est le plus faible de la région, dont la moyenne oscille aux alentours de 16 à 18%, dépendamment des indicateurs considérés.

L’Administration fiscale a entrepris depuis des années, un vaste programme de réforme et des avancées considérables ont été constatées tant sur le plan légal, technique qu’Administratif.

Mon gouvernement entend préconiser une politique fiscale basée sur des principes d’équité et de justice (Fòk tout moun peye), tout en mettant l’emphase sur la simplification des procédures, afin d’attirer davantage les investissements directs étrangers. A ce titre, en attendant une réforme plus générale des législations fiscales et douanières, des instructions seront passées au titulaire du Ministère de l’Economie et des Finances en vue d’engager rapidement des réflexions portant sur toute une série d’actions à entreprendre dans le sens de l’amélioration de la performance fiscale, administrative et financière. Il s’agit, entre autres :

1. De la modernisation du cadre physique, légal et administratif des organismes de perception
Aujourd’hui l’Administration Générale des Douanes et la Direction Générale des Impôts fonctionnent dans des bâtiments de fortune, peu adaptés à leurs missions et à leurs fonctions. Les travaux de construction d’édifices adaptés, devant loger ces administrations, seront lancés dans les plus brefs délais. Dans le même temps, le processus d’informatisation des douanes haïtiennes sera finalisé et consolidé, un système de guichet unique installé. De même, l’informatisation de la DGI sera finalisée, et la connectivité avec Sydonia assurée.

2. De la révision de certains droits, taxes et procédures
La législation fiscale haïtienne sera révisée en profondeur, et un nouveau Code Douanier adopté. Toutefois, pour améliorer immédiatement l’efficacité de certains impôts et taxes, les mesures suivantes seront adoptées:

• La réforme des droits d’accises
Ces droits supposés faciles à collecter, et de haut rendement, ne représentent en fait qu’environ 3% des recettes courantes du Trésor, en raison d’une législation et des taux d’imposition complètement dépassés et d’une gestion non approprié. Le Code des accises et les droits seront donc révisés, et sa gestion sera centralisée au sein d’une entité unique qui peut être l’AGD ou la DGI, en lieu et place de la Direction de l’Inspection Fiscale du Ministère de l’Economie et des Finances qui devra se concentrer sur sa fonction d’inspection.

• La diversification des instruments de paiements des impôts et taxes
La législation haïtienne exige que le règlement des droits et taxes, à partir d’un certain montant, se fasse uniquement par chèque certifié, ou de banque, dans des guichets de la Banque de la République d’Haïti, ou de la Banque Nationale de Crédit qui a reçu délégation à cet effet. Nous profiterons du développement des supports de paiement au cours de ces dernières années, pour réviser la législation, et raccourcir les délais entre l’émission et l’encaissement des bordereaux par l’utilisation de la plateforme SPIH (Système de Paiements Interbancaire Haïtien).

3. De la réforme des franchises
Selon une étude récente relative à la performance fiscale, les importations haïtiennes au cours de l’exercice écoulé auraient rapporté 22 milliards de gourdes, toutefois seulement 16 milliards auraient été encaissés, l’Etat Haïtien ayant accepté de renoncer à 39% de ses revenus au profit d’importations franchisées.

Vu le poids des importations franchisées, plus du tiers des importations de véhicules, et environ 23% des importations de produits alimentaires, il est impératif de réviser complètement la gestion des franchises fiscales et douanières pour les opérateurs industriels et non industriels. Cette révision devra permettre :

• De s’assurer que les biens franchisés vont bien à la destination pour lesquels les franchises ont été accordées ;

• D’assouplir les procédures administratives, notamment la gestion des franchises au niveau de la douane;

• D’éliminer la fraude.

4. De la mise en place d’un système efficace de surveillance douanière.
L’Administration Générale des Douanes est responsable directement de la collecte de plus de 60% des impôts et taxes haïtiennes. L’amélioration de la performance de cet organisme de perception passe par la mise en place de mécanismes de surveillance efficaces. Pour ce faire, la fonction de surveillance douanière sera réanimée, dans le respect du principe de l’unité de commandement unique au niveau national. Les services de surveillance seront dotés d’un nombre suffisant d’agents, parfaitement entrainés, de moyens opérationnels et logistiques nécessaires et d’infrastructures immobilières adaptées. Un comité technique sera également créé en vue de préparer et de mettre en œuvre un programme de gestion intégrée des frontières.

Les mesures de réforme ci-dessus mentionnées, pour autant efficaces qu’elles seront, resteront limitées à l’amélioration de la qualité et du niveau de la perception des droits et taxes. L’augmentation réelle et soutenue des revenus du Trésor implique une nouvelle stratégie financière. Celle-ci devrait permettre l’augmentation de la production nationale et générer d’autres sources de revenu pour le Trésor Public. La Stratégie de Financement pour 2013-2015 intègre plusieurs volets dont :
1. Une recherche diversifiée de financement externe à travers une diplomatie dynamique et agressive orientée vers les partenaires à forte potentialité d’épargne comme la Chine et certains pays arabes du Golfe.

2. L’intégration de l’investissement direct étranger comme champ privilégié de mobilisation de l’épargne externe et l’intensification de la promotion, et, la modernisation du cadre des affaires comme leviers d’actions à prioriser.

3. La mise en place d’instruments financiers et d’accompagnement innovants destinés aux PME, aux nouvelles entreprises et aux ménages, notamment dans le secteur du logement.

4. Le renforcement et l’actualisation du cadre de l’endettement public. Le marché de titres de la dette publique sera progressivement structuré pour permettre l’émission régulière de bons du trésor pour faire face aux besoins de trésorerie et pour financer les investissements publics.

Dans le respect des lois, mon gouvernement est disposé à :

1. Ouvrir à l’investissement privé, certains secteurs d’activités jusque là considérés comme des monopoles d’état ;

2. Participer, avec des apports d’actifs physiques immobiliers du domaine privé de l’Etat, ou intervenir en portage avec des apports en numéraires, à la création de nouvelles entreprises, de production de biens ou de services dans des secteurs jugés très porteurs pour l’économie nationale.

A cet effet, les moyens seront mis à la disposition du Conseil de Modernisation des Entreprises Publiques, pour que soit mené à terme le programme initié en 1998.

En vue de planifier la participation de l’Etat à la création de nouvelles entreprises, nous procèderons immédiatement à un inventaire exhaustif des actifs physiques du domaine public de l’Etat. Toutes les dispositions seront mises en œuvre pour que ceux, de ces accords ou lettres d’intention, qui portent sur des projets ayant un potentiel immédiat de création d’emplois et de génération de richesses, soient concrétisés dans le plus bref délai.

Nous sommes conscients que cette implication de l’Etat dans les activités économiques va exiger la mise en place d’importantes ressources financières que nous ne pourrons pas mobiliser à travers l’Aide Publique au Développement. Le financement de nos projets sociaux restera encore pendant quelques années, dépendant de l’assistance internationale.

Notre stratégie financière pendant tout le reste du quinquennat mettra également l’accent sur la recherche et l’utilisation de nouveaux produits financiers pour orienter l’épargne locale vers le financement de l’économie nationale et diversifier les sources de financements du Trésor Public, des entreprises publiques et des collectivités territoriales.

Nous donnerons le ton en mettant en place les structures logistiques pour l’émission et la gestion de TCN (titres de créance négociable), à court, moyen et long terme pour le Trésor, les entreprises publiques et les collectivités territoriales disposant de revenus stables et réguliers garantissant leur remboursement à l’échéance. Nous inciterons également les organismes publics qui gèrent une épargne de prévoyance et de sécurité sociale, de tenir compte de ces nouveaux produits dans la composition de leur portefeuille.

Vous vous souviendrez qu’en 2008, au plus fort de la crise financière internationale, les spéculations allaient bon train pour évaluer les pertes des investisseurs haïtiens, notamment après la chute du géant financier Lheman Brothers, ou la faillite frauduleuse de Bernard Madoff. Au-delà des rumeurs, ce que nous devons retenir, c’est que l’économie haïtienne génère une épargne, et cette épargne est placée ailleurs, dans des fonds spéculatifs, dans l’immobilier étranger, dans des titres de créances d’Etats Souverains ou d’entreprises internationales. La raison, une absence totale de confiance dans tout ce qui est haïtien. Mon gouvernement va lever ce défi : instaurer la confiance. Et, nous considèrerons ce défi levé lorsque l’agent économique haïtien, dans ses décisions d’investissement, portera son choix sur un titre national.


CONCLUSION

Honorables Parlementaires,

Je viens de déposer sur l’Hôtel de la Patrie dont vous êtes les gardiens, mon énoncé de politique générale. Plus que le plan que je m’engage à appliquer en faveur du peuple que je prends à témoin, c’est avant tout un cri du cœur que je lance. C’est l’expression de mon désir de me mettre au service de tous ceux, qui de près ou de loin, sont convaincus que Haïti peut s’en sortir.

J’en appelle à tous les secteurs. Je tends une main sincère à toutes les forces politiques, sociales et civiques du pays pour qu’elles se joignent à moi pour mettre en application leurs projets, leurs programmes et toutes les belles idées pour lesquelles ils se sont tant battus. J’admire leur lutte et mon Gouvernement sera toujours réceptif à leurs propositions et remarques pertinentes.

A cette tribune, je vis un moment exceptionnel. J’ai le sentiment d’être observé par ceux dont la voix retentit encore dans cette enceinte. Je crois reconnaître celle de Boyer BAZELAIS, Septimus RAMEAU, Dantes BELLEGARDE, Pauléus SANON, Rosalvo BOBO, Anténor FIRMIN, Dumarsais ESTIME, Louis DEJOIE, Constantin MAYARD, Hanibal PRICE, Emile SAINT LOT, Alexandre LEROUGE, Mirlande MANIGAT et de tous ceux qui en dépit des menaces, de l’arbitraire, des incompréhensions, des préjugés ont sonné le lambi de ce grand KONBIT au profit de ceux qui les ont élus. Dans un langage sans doute différent, ils ont chacun, selon sa tendance politique, réclamé plus de justice, plus d’écoles, plus de santé, plus de sécurité, plus d’emplois...; une meilleure répartition des richesses ; En un mot, moins d’exclusion.

Comme vous vous en êtes rendus compte, J’ai choisi de faire du social le fil de trame des actions de mon gouvernement. Cette orientation vise à rapprocher les pouvoirs publics de tous les citoyens sans distinction. Le forme du combat que nous devons mener sera différente de celle de Goman, d’Acaau, ou de Benoît Batraville, mais l’idéal sera le même : sortir le peuple des affres de la pauvreté extrême. Ceux qui sont mort pour la Liberté et pour une société plus juste en faveur de tous, trouveront dans mon action gouvernementale les idéaux pour lesquelles ils se sont battus.

L’heure du ralliement a sonné. Il est temps d’oublier nos divergences ; Ce n’est plus une affaire de Laurent Lamothe, Michel Martelly et de leurs familles politiques. Je ne suis qu’un maillon de la longue chaîne qui nous unit. Soyons les artisans d’un autre pote boure qui doit changer l’image du pays. Le programme gouvernemental ne m’appartient pas. Mes ministres et moi ne pourrons l’exécuter efficacement sans la participation de tous.

Les luttes qui ont conduit les pères fondateurs de la nation à nous léguer cette terre ont réussi parce que le tèt ansanm a toujours été à tous les rendez-vous. Les combattants de l’époque ont manqué de tout. Ils se sont battus les mains vides, sans nourriture, sans soins médicaux. Ils ont développé leur propre technique de combat. Leur seule arme a été la détermination de sortir de l’assujettissement. Nous pouvons réussir ce nouveau pari en développant notre propre stratégie faite de discipline de bonne volonté.

En m’adressant du haut de cette tribune, il me vient à l’esprit ces propos du Président Dumarsais Estimé, prononcé en 1947 après l’échec de la mission de bonne volonté. Je prends un immense plaisir à le citer en conclusion de mon énoncé de politique générale :

« ... si chacun de nous pour sa part, cédant à l’appel du patriotisme et au dévouement de la chose commune, sait oublier ses haines, ses colères, ses déceptions et ses rancunes ; si chacun de nous sait trouver, en face de la tâche qui lui est assignée, le sens du devoir envers une patrie immortelle et si chacun de nous trouve dans ce ciel, et ces paysages, et ce sol jadis arrosé du sang des ancêtres, les sens de la mission dans le monde de cette terre du nègre libre, alors contemplant au bout de nos travaux l’œuvre de nos mains, nous dirons tous ensemble : Haïti pap peri ! »

Laurent Salvador Lamothe, Premier Ministre d’Haïti

Texte de la Politique Générale du Premier Ministre (Première partie)
https://www.haitilibre.com/article-5597-haiti-politique-texte-de-la-politique-generale-du-premier-ministre-premiere-partie.html

Composition du cabinet ministériel du nouveau Gouvernement Martelly-Lamothe
https://www.haitilibre.com/article-5599-haiti-politique-composition-du-cabinet-ministeriel-du-nouveau-gouvernement-martelly-lamothe.html

HL/ HaïtiLibre

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Thelus
Posté le 09/05/2012 17:02:11
j'aime ce discours, je crois par la volonté d'un on peut avoir la modernisation de notre chère mère Haiti. Si yon neg ka krazel,yon neg ka konstwil tou paske nan moman sa nap viv la se yon moman krsyal pou peyi a ,mezanmi mizer a atros pou moun yo. je suis avec toi monsieur le Ministre parce que je suis ivre du changement !
loulou
Posté le 09/05/2012 16:00:33
je souhaiterais que le logement soit une des priorités de ce prochain gouvernement et qu il y ait de propositions de lois qui contrôlent la façon de construire en Haïti. Qu'on ne construise pas à n'importe quel endroit et n'importe comment, qu il y ait des agents qui surveillent que des règles de constructions soit strictement respectées dans les villes. Ce serait aussi une bonne image pour attirer le tourisme.
 




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