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Haïti - Reconstruction : La bataille des terres aura-t-elle lieu? 12/07/2010 17:12:00 Le registre foncier n'a pas été mis à jour depuis des décennies, et beaucoup de documents qui existaient ont été perdus dans le tremblement de terre. Les personnes qui prétendent aujourd’hui être les propriétaires disent qu’elles valent 50.000 dollars l'hectare [pour un désert de poussière et d’épineux...] Les propriétaires disent que s'ils ne sont pas compensés, « le nouveau Haïti » dans Corail-Cesselesse va finir par faire les bidonvilles violent, précisant que si quelqu'un bâtit sans leur autorisation, ils poursuivront les occupants et le gouvernement en justice pour récupérer leurs terres. Le premier ministre Jean Max Bellerive a déclaré que les propriétaires seront indemnisés, mais que le logement des sans-abri était prioritaire. « Si nous prenons le temps de résoudre un par un ces conflits, les gens vont rester dans la rue ». En parlant de compensation, l'architecte Leslie Voltaire, un membre de la Commission de Reconstruction d'Haïti a déclaré « Le juste prix de ces terres est une négociation entre le prix du marché et le prix que le propriétaire a déclaré à l'impôt sur le revenu [...] et ce dernier est toujours très faible ». Quant aux de poursuites judiciaires de ceux qui se prétendent propriétaires, Voltaire dit que son plan de relocalisation est soutenu, par le gouvernement, les casques bleus et la communauté internationale il répond avec un sourire « Que dois-je leur dire? Je leur dis échec et mat ». S’il est besoin, dit-il, il pourrait avoir en plus un puissant allié avec l’ex-président des États Unis Bill Clinton « il va plonger dans la négociation lui-même si c’est nécessaire » affirme Voltaire. Une affirmation reçue prudemment par Clinton qui ne sent pas nécessairement l’homme de la situation. Sur le terrain, en dehors du camps Corail il y a des plus de 10,000 squatters, qui leur a demandé de venir ici, personne ne le sait. Les propriétaires soupçonnent le gouvernement de favoriser l’occupation de leurs terres par ces squatters, pour ensuite être rachetées un prix minimum, ou saisie pour rien. La plupart des squatters on eu à faire avec des hommes de mains, des gangsters qui d’après eux sont envoyés par les propriétaires pour leur faire quitter les terres qu’ils occupnte « Chaque fois que nous choisissons un endroit pour construire notre abris, il y a toujours un - Grand moun - qui dit que la terre lui appartient » déclare Wisner Jérôme un réfugié. Lui il a pu rester, ce n’est pas le cas de tous, Menmen Villase, une réfugiée a été dépouillée de sa bâche et chassée de la terre qu’elle occupait, avec ses enfants, ils se sont enfuis dans un abri de béton en ruine dans un coin reculé de Corail. La bataille des terres aura-t-elle lieu? Rien n’est moins sûr si l’on regarde la situation actuelle, le camp Corail-Cesselesse a été installé sur quelques centaines d’acres qui appartiennent à Nabatec Développement, un consortium appartenant à certaines des familles les plus puissantes d'Haïti. Leslie Voltaire et Jean Max Bellerive ont tous deux confirmés cette information. Cette société est aujourd'hui en première ligne pour obtenir une partie des 7 millions de dollars que le gouvernement va dépenser pour compenser les propriétaires fonciers. Le gouvernement avait confié à Gérard-Emile « Aby » Brun, président de Nabatec Développement la prise en charge du déplacement des squatters à Port-au-Prince. Mais ce n’est pas tout, Nabatec est aussi un des négociateurs en chef avec des entreprises sud-coréennes de vêtements pour construire des usines, que les fonctionnaires haïtiens disent qu’elles s’installeront probablement sur le territoire de Corail-Cesselesse. Une source potentielle de travailleurs pour ces usines. Le premier Ministre Bellerive à demandé au président de Nabatec de quitter sa position au gouvernement en raison d’un conflit d'intérêts apparent. Mais M. Brun s’est contenté de mettre en avant les accords négociés avec son entreprise et le gouvernement. Alors, bataille réelle ou simulacre de bataille? Le Gouvernement imposera-t-il et fera-t-il respecter la loi ou se fera-t-il imposer celle des grandes familles? De la poudre aux yeux ou une réelle possibilité d’utiliser ces terres ou les intérêts économiques du secteur privé semblent sans équivoque avoir priorité sur toute considération humanitaire. Lire aussi : https://www.haitilibre.com/article-544-haiti-reconstruction-les-problemes-fonciers-entravent-la-reconstruction.html S/ HaïLibre
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