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Haïti - Social : «Une loi oriente mais ne remplace pas la volonté !» (dixit Gérald Oriol)
03/12/2012 08:28:43

Haïti - Social :  «Une loi oriente mais ne remplace pas la volonté !» (dixit Gérald Oriol)
Le Bureau du Secrétaire d’État à l’Intégration des Personnes Handicapées (BSEIPH), a procédé dimanche à la cérémonie de commémoration de la Journée Internationale des Personnes Handicapées [3 décembre 2012] qui se déroule cette année, autour du thème « Lwa sou Entegrasyon Moun Andikape : yon zouti ki garanti aksè Moun Andikape nan tout nivo. Annou tout aplikel ! ».

Lors de son discours, Gérald Oriol Jr, le Secrétaire d'État à l'Intégration des Personnes Handicapées a rappelé au sujet de la loi sur l’intégration des personnes handicapées que « Pour que cette loi porte des fruits, il faut aussi que les volontés privées et le secteur patronal comme le secteur public, la prennent en compte et décident de la mettre en pratique. Une loi oriente mais ne remplace pas la volonté ! »

Discours du Secrétaire d’État :
« Chers collègues du Gouvernement,
Chers membres d'organisations internationales partenaires
Chers membres d’associations œuvrant dans le domaine du handicap,
Honorables Invités,
Chers Concitoyens,
Mesdames, Messieurs,

Demain ramène la Journée internationale des personnes vivant avec un handicap. Pour ceux qui les regardent de l’extérieur, d’un œil froid, elles semblent parfois bien mécaniques, bien rhétoriques, bien politiquement correcte, ces journées à thème que les Nations Unies décrètent et multiplient.

Pourtant, lorsqu’on est concerné de près par la question, le problème, la souffrance objet de la journée, on ressent parfois comme une joie secrète : celle de savoir que ce jour-là, ce jour-là au moins, son problème n’est pas ignoré, sa souffrance n’est pas méprisée !

Certes, cette joie est amère lorsqu’on se rend compte que l’évocation du problème revient presque à le classer : On en parle, ma brave dame ! On en parle ! Alors, de quoi vous plaignez-vous encore ? Semblent proclamer ces journées qui se succèdent, sans que les choses changent vraiment. Davantage encore peut-être lorsque la journée touche à des personnes dont les souffrances sont stigmatisées. Le déni, le mépris, la dérision, la peur ou la haine parfois, l’ignorance toujours, ne semblent guère reculer et l’on doute que tant de discours changent la vie des gens qui affrontent ces peines au jour le jour.

Pourtant, je ne critiquerai pas ces journées ! Ces journées sont ce qu’elles sont : des outils, des occasions. A nous donc de nous en servir ! A nous de ne pas les rater.

Pour saisir l’occasion de cette journée des personnes handicapées, nous avons choisi de revenir sur un accomplissement important de l’année écoulée : le vote et la promulgation de la loi sur l’intégration des personnes handicapées [publié dans le journal le Moniteur le 21 mai 2012]. Mais comme la journée des personnes handicapées, la loi sur leur intégration ne fait pas tout. Encore faut-il qu’elle s’inscrive dans les faits.

Comme il faut pourtant qu’elle soit dans nos esprits avant que dans nos actes, vous me permettrez, j’espère, de rappeler ici les traits principaux de cette loi :

  • Encourager les personnes, les entreprises, et les services de l’Etat à prendre en compte les difficultés particulières des personnes handicapées dans l’accès aux lieux et aux services ;
  • Ordonner l’application d’un certain nombre de mesures devant faciliter l’accès au logement, à l’éducation, à l’information, aux soins, aux transports, aux loisirs, à la culture, aux différents services et aussi à l’emploi ;
  • Garantir l’accès à l’exercice des droits civiques et politiques ;
  • Décourager la stigmatisation et l’isolement ;
  • Encourager le développement dans les services d’éducation, de santé, de justice et d’information des capacités permettant d’offrir les services à des personnes handicapées.

En faisant cela, par sa seule promulgation, cette loi atteint déjà deux objectifs :

  • Permettre aux personnes handicapées de se sentir reconnues comme personnes et citoyens à part entière ;
  • Permettre à notre chère Haïti de progresser dans la ligne de ses principes de liberté, d’égalité et de fraternité.

Pourtant, afin que cette loi ne reste pas lettre morte, mais porte des fruits, sa promulgation ne suffit pas.

En effet, il faut qu’elle soit connue et reconnue et je compte ici sur l’appui des médias, sur le support des organismes de droits humains et sur l’engagement des associations militant dans le domaine du handicap.

Enfin, il faut que tout un chacun se fasse un devoir civique de la mettre en œuvre et d’encourager les autres à la mettre en œuvre.

Ici, je ne pense pas seulement à vous, mes chers concitoyens, mais aussi aux personnes et institutions invitées dans notre pays au titre de l’aide humanitaire et du développement.

Il est crucial que les ONG, les agences de coopération et les bailleurs se fassent un devoir et mettent un point d’honneur à connaître cette loi et à la mettre en œuvre. Cela va de soi, direz-vous ? Pas tant que cela : au mois de mars dernier, lors de l’inauguration du tribunal de Paix de Hinche, pourtant financé par l’Union Européenne, j’ai pu constater, devant me faire porter jusqu’au lieu du dîner, que les normes minimales d’accessibilité n’avaient pas été prises en compte. Cela n’est pas acceptable et cela doit changer !

Pour que cette loi porte des fruits, il faut aussi que les volontés privées et le secteur patronal comme le secteur public la prennent en compte et décident de la mettre en pratique. Une loi oriente mais ne remplace pas la volonté !

Bien évidemment, la promulgation de cette loi n’est pas tout, mais elle est comme l’ouverture d’un chantier, comme le tracé d’une route qui nous mènera plus loin dans l’accomplissement de notre vocation de peuple et de notre idéal de nation. Je dois ici saluer plusieurs collègues du gouvernement qui ont commencé à emboiter le pas en vue de respecter les prérogatives de la Loi, et j’ai eu à l’instant le plaisir de féliciter des entreprises qui ont pris des mesures importantes en faveur de l’accessibilité de tous à leurs locaux et services. Cela montre que ce dont nous parlons, l’accessibilité de tous aux locaux, aux services, et à l’exercice des droits civiques et politiques n’est pas seulement l’objet d’une loi et le thème d’une journée : c’est aussi une réalité mise en place par la conscience efficace de personnes responsables !

En remerciant le Président de la République pour son soutien, je rends grâce au Seigneur pour ces premiers résultats, en invoquant son aide pour la poursuite de notre travail. »


Lire aussi :
https://www.haitilibre.com/article-7304-haiti-social-journee-internationale-des-handicapes.html
https://www.haitilibre.com/article-6608-haiti-social-acces-des-personnes-handicapees-a-l-emploi-et-au-travail-adapte.html
https://www.haitilibre.com/article-7253-haiti-social-bilan-positif-de-gerald-oriol-jr-mai-octobre-2012.html

HL/ HaïtiLibre

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