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Haïti - Social : 230,000 personnes encore dans les camps, fin 2013 ? 11/02/2013 11:09:13
Selon ces résultats, fournis par la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM, cela représente une diminution de 3% entre le mois d’octobre 2012 et le mois de janvier 2013, alors qu’entre juin et août la diminution était de 5%. Cette légère diminution est l’une des plus lentes observées depuis que les déplacés ont commencé à quitter les camps en septembre 2010 et confirme que le rythme de sortie des camps se ralentit en dépit des programmes de retour et de relocalisation mis en place par le Gouvernement et les partenaires de la communauté humanitaire. Cela est en partie dû au sous-financement des programmes qui n’ont pas la capacité d’atteindre l’ensemble des camps. L’OIM précise toutefois, qu’une légère augmentation de la population des camps a été observée à Croix des Bouquets (augmentation de 103 ménages), Cité Soleil (augmentation de 34 menages), et Petit-Goâve (augmentation de 19 ménages). À Croix-des-Bouquets et à Cité Soleil, cette augmentation est dûe à l’arrivée de ménages, venant d’autres sites et des quartiers avoisinants, charchant à bénéficier des programmes d’aide au logement. À Petit-Goâve, cette situation s’explique par la destruction de maisons suite au passage de Sandy. Le cluster CCCM et le gouvernement haïtien, par l’entremise de son Unité de Construction de Logements et des Bâtiments Publics (UCLBP), prévoient qu’environ 230,000 personnes vivront encore dans les camps à la fin de 2013 si les programmes de relocalisation et de retour ne sont pas accélérés. Aussi, le gouvernement haïtien, avec le soutien de la communauté internationale, espère en 2013 augmenter les possibilités d’accès aux solutions de retour pour les populations des camps. À cet effet, le Service d'aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) est de nouveau intervenu avec une nouvelle contribution de 6 millions d'euros à un programme de l'OIM, qui prend en charge le déplacement des résidents de camps vers des logements plus sûrs grâce à l'octroi de subventions de location. Le nouveau financement d'ECHO, permettra à l'OIM de prolonger le programme jusqu'en décembre 2013 ciblant au moins 7,560 familles dans quelque 50 camps les plus à risque en termes de mauvaises conditions d'hygiène, d'inondations et de glissements de terrain. Au total, quelque 36,500 familles devraient recevoir des subventions de location d’ici la fin de 2013. Cela permettra de réduire le nombre total de personnes dans les camps à environ 50.250 familles. « La déconstruction des camps permet aux propriétaires fonciers légitimes, de récupérer leurs parcelles. Beaucoup d'entre eux ont par la suite, commencé la construction de nouveaux logements pour répondre à la demande accrue générée par les programmes de retour et plus particulièrement par les délocalisations dans les camps », a expliqué Chiara Milano, Chef de projet OIM. Le programme contribue également à la création d'emplois, puisque les subventions locatives permettre aux propriétaires d'améliorer leur logement ou construire des pièces supplémentaires et améliorer l'accès à l'eau et l'assainissement. Les bénéficiaires ont également souvent investi l'argent économisé par les allocations de logement, dans des activités génératrices de revenus et des petites entreprises. Étant donné le grand nombre de familles qui vivent encore dans des camps et de la nécessité de continuer à améliorer la réponse de la communauté internationale aux personnes déplacées, une partie des nouveaux fonds d'ECHO, seront également affectés, pour supporter l'Unité de Gestion des données (DTM) de l'OIM. HL/ HaïtiLibre
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