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Haïti - Politique : Grand désordre au Parlement 05/04/2013 11:02:14 Une manifestation d’hostilité, qui a provoqué immédiatement une vive réaction des députés du bloc majoritaire pro-gouvernemental « Parlementaires pour la Stabilité et le Progrès », (PSP) qui estimaient que la Constitution prévoyait l’interpellation d’un Ministre si des parlementaires veulent le renvoyer. C’est dans la confusion, bousculade, échanges d’insultes indignent d’un parlementaire et dans un vacarme de manifestation de rue, que le Premier Ministre, Lamothe a essayé d’intervenir en vain, auprès de Jean Tolbert Alexis, le Président de la Chambre basse, afin d'éviter l'expulsion du Ministre Théano. La situation a failli dégénérer lorsque le bouillant Député Arnel Bélizaire, a été bousculé par un agent, assurant la protection du Premier Ministre... Jean Tholbert Alexis, le Président de la Chambre basse, a finalement donné l’ordre aux agents de sécurité du Parlement d’expulser de la Chambre le Ministre Théano « Agents de sécurité, mettez-le dehors s'il vous plaît. » En signe de solidarité, le Premier Ministre a regagné dans un premier temps, la délégation parlementaire en vue de quitter le Parlement, puis s’est ravisé, regagnant la salle d’audience, sans le Ministre Théano, afin de solliciter le report à jeudi prochain de la séance de questionnement, avant de partir. Me Kedlaire Augustin, le Porte-parole de la Primature a déclaré qu’expulser un Ministre en pleine séance au Parlement, est inconstitutionnel rappelant que la démocratie, c'est le verdict de la majorité et que les députés minoritaires, n’ont pas tenu compte des prescrits et de la procédure inscrite dans la Constitution. De son côté, Ralph Théano, imperturbable, a annoncé qu'il continuerait de venir à la Chambre des députés « [...] Je me rendrai chaque jour au Parlement comme j'avais l'habitude de le faire. Lorsque ce sera impossible en tant que Ministre, je m'y rendrai en tant que simple citoyen... » concernant les propos qui lui sont reprochés, le Ministre Théano a déclaré « J'ai un franc-parler [...] Je pense que la démocratie est en action [...] Si les parlementaires ne veulent plus travailler avec moi, ils peuvent interpeller le Ministre, obtenir 52 voix et renvoyer le Ministre. Nous allons continuer à travailler, malgré l'opposition d’une dizaine de députés. » Il est vrai que les propos de Théano, sont inacceptables dans la bouche d’un parlementaire, mais s’il fallait appliquer la même règle d’expulsion à tous les parlementaires ayant tenu des propos insultants sur d’autres parlementaire ou sur l’Exécutif, gageons qu’il ne resterait plus grand monde au Parlement. Souhaitons que nos parlementaires retrouvent rapidement le chemin de la raison et évitent à l’avenir, de présenter ce genre de spectacle déplorable, qui bafoue les règles démocratiques, alors que la Communauté Internationale a les yeux fixés sur Haïti. SL/ HaïtiLibre
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