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Haïti - Environnement : SOS pour sauver la Forêt des Pins, le Parc la Visite et le Parc Macaya 14/03/2023 10:25:56
Deux ans après ce premier cri d'alarme, la situation de la biodiversité en Haïti s'aggrave dans nos deux réserves de biosphère inscrites au patrimoine mondial par l’UNESCO. https://www.haitilibre.com/article-21247-haiti-environnement-l-unesco-ajoute-une-nouvelle-reserve-de-biosphere-en-haiti.html et https://www.haitilibre.com/article-16923-haiti-environnement-la-reserve-naturelle-de-la-hotte-selectionnee-par-l-unesco.html Pour se faire une idée de l'état lamentable actuelle de nos forêts de la Selle et de la Hotte, des organisations écologiques dans une lettre ouverte au Gouvernement et au Haut Conseil de Transition (HCT) présentent un diagnostic actualisé réalisé pendant le mois de mars 2023 dont nous publions de larges extraits Forêt des Pins : Établi sur une superficie de 32,000 hectares en 1937, la Forêt des Pins, situé au Sud'Est d'Haïti dans le massif de la Selle, s’est considérablement réduite (enviton 12,000 hectares en 2019, source Écovert-Haiti https://www.haitilibre.com/article-35184-haiti-environnement-ecovert-haiti-fustige-l-inaction-et-l-irresponsabilite-du-gouvernement.html ) à cause de la déforestation massive et des incendies récurrents. Elle constitue une vaste forêt tropicale de conifères et alimente beaucoup de villes dans le pays avec sa diversité en espèces de plantes et d'animaux. Mais depuis des années, en raison de la présence d'un marché public à l'intérieur de la Forêt (Unité 1 surtout), l'expansion des constructions et l'accélération des pratiques de déforestation pour faire de l´agriculture, du charbon de bois et aussi des meubles pour subvenir à des besoins familiaux réduisent la superficie de cette réserve forestière et diminuent considérablement la biodiversité, les ressources hydriques et exposent toutes les régions avoisinantes aux catastrophes naturelles. Il faut signaler que la dégradation de cette réserve forestière s'accentue depuis le début de l'année 2023 où des incendies se multiplient un peu partout, notamment au niveau et des centaines d'hectares sont déjà ravagés par le feu https://www.icihaiti.com/article-39030-icihaiti-foret-des-pins-plus-de-150-hectares-detruits-par-le-feu-en-8-jours.html Parc National La Visite : Situé dans le massif de la Selle, le Parc national La Visite, déclaré zone protégée en avril 1983, constitue l'un des plus importants sites naturels du pays. La faune de cette réserve forestière possède un pourcentage d'endémicité élevée comme le Bec-croisé d'Hispaniola, des Hirondelles dorées, la Tangara d'Haïti, le Trogon damoison, le Solitaire siffleur et le Todier à bec étroit qui sont aujourd'hui menacés par la dégradation continue de leurs habitats naturels. Depuis des années, ce parc est livré entre les mains de centaines d'individus qui l'exploitent à des fins agricoles et commerciales en raison de l'absence de mesures de surveillance environnementale. Ce parc fait constamment l'objet d'incendies et de coupe d'arbres à des fins de construction qui réduisent considérablement sa superficie boisée qui est passé de 2,000 hectares en 1976 à environ 500 hectares aujourd'hui. Parc National Macaya : Situé dans le Massif de La Hotte, le Parc national Macaya a été déclaré Forêt Nationale réservée en 1983 et Réserve de la Biosphère par l'UNESCO en 2016. Considéré comme le plus grand Parc Naturel de la Caraïbe, la superficie tampon de cette aire protégée est de 81,420 hectares alors que le pic Macaya est le plus haut sommet d’Haïti avec (2,734m) 2e plus haut sommet de l’île après le pic Duarte situé dans le parc national José del Carmen Ramírez en République dominicaine (3,098m), plus haut sommet des Caraïbes. Ce parc national abrite une diversité biologique d'importance capitale. Elle est considéré comme l'une des zones d'observation d'oiseaux en Haïti par la Société Ornithologique d'Hispaniola, il contient une faune aviaire très diversifiée et en grande partie endémique avec plus de 65 espèces d'oiseaux comme le Tangara quatre yeux, le Tangara d'Haïti et le Bec croisé d'Hispaniola et le Pétrel diablotin qui nichent dans les falaises. Ce Parc abrite également plus de 54 espèces d'amphibiens et de reptiles, plus de 367 variétés de plantes à fleurs, plus de 99 espèces de mousses, plus de 103 variétés de fougères, et 150 espèces d'orchidées, diverses variétés de champignons et plusieurs espèces de mammifères terrestres endémiques à l'Île. De plus, le Parc est le château d'eau des départements du Sud et de la Grand' Anse. Les rivières des Anglais, de Port-à-Piment, de l'Acul, de Torbeck, La Ravine du Sud, les rivières de la Guinaudée, de la Voldrogue, la rivière Grand'Anse et des Roseaux y prennent leur source. Depuis des années, avec ses potentialités en ressources naturelles ou son abondance en flore et faune, ce parc est toujours livré à lui-même et depuis le février 2023, cette réserve est sous des incendies qui pourraient avoir de nombreuses conséquences drastiques directes sur la faune et la flore du pays, et de la région caraibéenne. Malgré les différents appels lancés dans des médias les signtaires de cette lettre ouverte : l'Organisation Ecovert-Haïti, la Fédération des Organisation pour le Développement Communautaire de la Visite (FADECOV), PROMODEV, MAP, Fondation Antoine Simon des Cayes, Konbit Ekolojis Sid (KES), Association des Jeunes Réunis pour le Développement de Plateau Central (AJRDPC), Jeunes Combattants Réunis pour le Changement vers une Société Durable en Haïti (JECORECS-DH), les habitants et les autorités locales (CASEC, ASEC,) des zones où se trouvent ces aires protégées, le Ministère de l’Environnement, chargé de mener la gouvernance environnementale du pays reste sourd et a probablement failli à sa mission. Ces organisations soulignent que « ce qui reste de l'État Haïtien ne fait aucune intervention pour rétablir l'ordre au sein des aires protégées et forêts, en particulier en vue d'intervenir rapidement pour éteindre les incendies, accompagner les responsables locaux et faire appliquer la législation environnementale contre ceux qui commettent des infractions. » Enfin, elle déplorent que les efforts qui ont été faits antérieurement pour contrer la dégradation de l'environnement en Haïti « ont été tous sapés par le Ministère de l'Environnement. Par exemple : des Centres de Germoplasme sont devenus dysfonctionnels et il y a gaspillage des plantules, d'énergie et de l'argent. Les partenariats signés avec des organisations écologiques en vue de renforcer le système national de gestion de l'environnement sont en souffrance et en mode pause au sein du Ministère de l’Environnement. » Face à de multiples problèmes à répétition que confronte le secteur de l'environnement du pays en particulier les deux réserves de biosphère en Haïti, il est recommandé aux autorités et aux membres du Haut Conseil de Transition (HCT) de prendre les dispositions suivantes :
Lire aussi : https://www.icihaiti.com/article-39030-icihaiti-foret-des-pins-plus-de-150-hectares-detruits-par-le-feu-en-8-jours.html https://www.haitilibre.com/article-35184-haiti-environnement-ecovert-haiti-fustige-l-inaction-et-l-irresponsabilite-du-gouvernement.html https://www.haitilibre.com/article-21247-haiti-environnement-l-unesco-ajoute-une-nouvelle-reserve-de-biosphere-en-haiti.html https://www.haitilibre.com/article-16923-haiti-environnement-la-reserve-naturelle-de-la-hotte-selectionnee-par-l-unesco.html HL/ HaïtiLibre
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