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Haïti - Social : Non à l’exclusion, OUI à l’intégration !
04/12/2011 07:49:44

Haïti - Social : Non à l’exclusion, OUI à l’intégration !
Vendredi, le Secrétaire d’État à l’Intégration des Personnes Handicapées (SEIPH), Gérald Oriol Jr., a prononcé un discours lors d'une cérémonie organisée au Bureau du SEIPH en prélude à la Journée Internationale des Personnes Handicapées qui s'est tenue hier samedi 3 décembre. Dans ce discours M. Oriol prône l’accessibilité dans les bâtiments et demande au Sénat de la République de ratifier la loi sur l’intégration l'intégration des personnes handicapées.

« Monsieur le Ministre des Affaires Sociales et du Travail,
Chers partenaires, en particulier Christian Blind Mission et Handicap International,
Chers collaborateurs de la SEIPH,
Chers amis des associations nationales et internationales travaillant avec des personnes handicapées,
Chers amis de la presse parlée, écrite et télévisée,
Honorables Invités,
Chers Concitoyens,

Demain, c’est la Journée Internationale des personnes vivant avec un handicap. Tous les hommes et toutes les femmes du pays sont invités à s’unir au combat des personnes handicapées.

Sa m vle di koulye a, se nan lang kreyòl pou m di li !

Sa pa fè anpil tan, m tap pale ak yon zanmi m epi men sa li di m :

Ti Gerald, depi goudougoudou a, m santi m pi alèz ak tout moun ki kokobe epitou m gen kè sansib pou yo.

M mande l pouki sa.

Li di m : Monchè, lè bagay la fini epi m wè m anfom, lè m mache chache moun m renmen yo epi m wè jan bagay yo te ye, epi chak jou jouk jodi a, lè m wè moun ki pèdi kit se yon bra kit se yon janb chache lavi, degaje yo, m toujou panse nan fon kè m :

« Mezanmi ! M pa pase lwen ! M te ka frape menm jan, mwen te ka youn nan yo kifè liy douvan Handikap Entènasyonal ! »

Mon ami a eu l’intuition qu’au fond, seules des circonstances souvent ordinaires (maladie, accident, vieillesse) distinguent les personnes non handicapées des personnes handicapées.

Le plus souvent, ces circonstances sont hors de notre pouvoir de prévention ou de guérison et, s’il faut continuer à se battre pour prévenir la survenue de déficiences, il faut être lucide et savoir que jamais nous ne pourrons prévenir ou guérir toutes les déficiences. Nos possibilités sont limitées, quelles que puissent être les avancées techniques ou médicales.

En revanche, il existe un domaine où les possibilités sont pour ainsi dire infinies, et souvent simples. Pourtant, c’est ce domaine qui est le plus négligé, le plus ignoré, le plus méprisé de tous les domaines d’action dans lesquels la solidarité envers les personnes handicapées peut s’exercer.

Ce domaine, c’est celui de l’accessibilité.

On ne peut rendre ses jambes à un amputé... et si tel ou tel amputé peut bénéficier d’une prothèse rare, on ne peut rêver que chaque besoin soit pourvu.

Pourtant, on peut tout à fait dessiner des bâtiments munis de rampes d’escalier pour qu’un boiteux puisse gravir les marches, et de rampes d’accès permettant à quelqu’un d’entrer en fauteuil roulant.

Et de même que l’on peut très facilement construire les nouveaux bâtiments de la sorte, on peut, avec de la volonté et un minimum d’investissement, améliorer peu-à-peu les bâtiments existant, et réserver des places de parking et de stationnement près des accès adaptés.

L’accès physique à un bâtiment est une chose... l’accès à un service dans ce bâtiment en est une autre. Il est donc aussi important que dans les institutions publiques, les banques, les hôpitaux, les aéroports, les commerces, les personnes vivant avec un handicap bénéficient du surcroît d’attention et de la priorité d’accès qui leur permettra de se sentir reconnues, de ne pas passer en dernier, et, finalement, de pouvoir exercer leurs droits tout en utilisant leur énergie à des choses positives au lieu de seulement se battre jusqu’à l’épuisement pour obtenir un minimum !

A ce sujet, j’ai grand plaisir de pouvoir féliciter les personnes et les entreprises ayant gagné le « prix d’accessibilité » récompensant leurs efforts concrets en ce domaine.

Je remercie aussi le Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural et le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes d’avoir répondu à notre demande d’employer des personnes handicapées.

Je voudrais aussi souligner qu’il serait vain d’espérer des avancées significatives dans le long terme sans les instruments juridiques adéquats. Pour cela, je demande instamment au Sénat de ratifier la loi sur l’intégration des personnes handicapées qui a été ratifiée par la Chambre des députés en mai 2010 et attend toujours la ratification du Sénat.

Je ne m’étendrai pas davantage et vous laisse simplement avec ces réflexions, sachant que sont en jeu ici aussi bien la volonté des décideurs publics que le bon sens et l’engagement des particuliers. Je jouerai ma partition pour qu’une attention spéciale en matière d’accessibilité soit accordée lors de la réhabilitation de l’aéroport international de Port-au-Prince et durant l’aménagement du futur parc industriel de Caracol dans le Nord du pays. J’invite chacun à s’y impliquer, avec la grâce de Dieu.

Map fini pandan map raple nou tèm ki chwazi pou make selebrasyon 3 desanm ane sa « Annou bati yon Ayiti aksesib pou tout moun : Andikape ou pa ! ».

Non à l’exclusion, OUI à l’intégration !

Merci. »


Lire aussi :
https://www.haitilibre.com/article-4404-haiti-sociall-integration-dans-la-societe-est-un-droit-pour-tous.html
https://www.haitilibre.com/article-4396-haiti-social-vivre-dans-le-respect-de-la-dignite-humaine.html
https://www.haitilibre.com/article-4321-haiti-sante-sophia-martelly-pour-une-meilleure-prise-en-charge-des-handicapees.html

HL/ HaïtiLibre

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yopiha
Posté le 04/12/2011 09:05:11
Félicitations. Monsieur, le ministre des affaire sociales. Il est temps de penser à ses camarades handicapés de toutes sortes. De ma part, c'est une bonne innitiative. Exemple, quand on commence une petite assemblée chrétienne à Montréal, l'administration ou le maire de la ville nous demande de préparer des voies accesibles pour ces personnes.
 




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