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Haïti - Reconstruction : VI - Le développement des réseaux routiers
23/08/2010 06:17:25

Haïti - Reconstruction : VI - Le développement des réseaux routiers
Le plan de reconstruction d’Haïti qui a servi de document de référence aux bailleurs de fonds internationaux a été élaboré à partir d’objectifs et de stratégies territoriales en vue de la reconstruction définies par le Comité Interministériel d'Aménagement du Territoire (CIAT). Ce sont certains de ces objectifs et stratégies territoriales du gouvernement haïtien que nous vous proposons de découvrir dans une série d’articles. Ce 6ème volet, traite du développement des réseaux routiers.

Depuis de nombreuses années, des financements internationaux conséquents contribuent à développer le réseau routier du pays sous l’autorité du Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications. Le gabarit retenu pour les projets routiers structurant tous les grands axes est celui d’une chaussée de 2 x 1 voie, large de 9 m. La route de Saint Marc qui vient d’être réalisée en est l’exemple le plus courant. Ce type de route fonctionne correctement dans une logique de débit important et de vitesse modérée, et est adapté à la réalité locale : la route est un espace public et un lieu d’échange. Ces routes deviendront dangereuses s’il y a la possibilité de rouler à grande vitesse, et deviendront inadaptées face à une forte augmentation de la motorisation.

Il faudra considérer aussi région par région la question du développement économique et son incidence sur la circulation des personnes et des marchandises. Pour les axes de circulation majeure, l’évolution à long terme vers des chaussées plus larges et dès maintenant la création des contournements des villes devront être imaginées pour répondre à l’augmentation inévitable du taux de motorisation, surtout s’il n’y a pas d’autre alternative que la route.

La principale difficulté actuelle est l’absence de continuité de ce réseau : la traversée des villes, où la vie sociale et commerciale semble se déverser sur la route, est toujours difficile et pénalisante pour le trafic de transit. Mais au delà d’une constatation à un moment de l’histoire du pays, deux facteurs vont conditionner la qualité de l’étape de reconstruction qui s’engage : la maîtrise des risques environnementaux et la prise en compte de la gestion dans le temps de ces infrastructures.

Sans réponse à ce préalable, ces infrastructures seront détruites aussi vite qu’elles auront été réalisées. C’est une question aussi grave que celle de la maîtrise parasismique des bâtiments et c’est une question récurrente, posée chaque année à la saison des pluies.

Une carte des priorités, associant les ouvrages réalisés aux actions concourant à leur sécurisation et à leur maintenance, devra être établie à l’échelle du pays pour en déduire ensuite un ensemble d’actions concertées articulées entre elles dans le temps.

Un réseau primaire matérialisant les enjeux de la décentralisation
La création d’un réseau primaire fiable, continu et protégé est le premier enjeu de la reconstruction. Ce réseau maillé permet de sécuriser la continuité du territoire haïtien. En suivant rigoureusement les tracés des projets engagés actuellement et en restant dans un premier temps sur la typologie d’un plateau routier large à 2 x 1 voie, un tracé prioritaire de 825 km peut être identifié.

Il se décompose en deux secteurs : la route Sud allant de Jérémie à Belladère (425 km) et la boucle de l’Artibonite greffée sur cette route Sud au niveau de Mirebalais (400 km).

La route Sud
Le parcours Jérémie, les Cayes, Miragoâne, Léogâne, Port-au-Prince, Mirebalais, Belladère emprunte le tracé de la route nationale 2 et ensuite emprunte la route nationale 3 prolongée vers la République Dominicaine pour relier Santo Domingo à 260 km depuis la frontière.

La boucle de l’Artibonite
Depuis Mirebalais elle emprunte une route de l’intérieur prévue jusqu'à la jonction de Saint Marc pour utiliser ensuite la route nationale 1 vers Gonaïves et Cap Haïtien. Elle reprend ensuite la route nationale 3 vers Hinche et Mirebalais.

Par ce dispositif, la route côtière 1 est protégée des déplacements des poids lourds et trois parcours distincts permettent de relier Port-au-Prince à Cap-Haïtien en équilibrant ainsi la circulation autour de la plaine agricole. Le tronçon montagneux de Gonaïves à Cap-Haïtien devra bien sûr être recalibré pour permettre ainsi la circulation des camions.

Un rôle distributeur vers un réseau secondaire
Ce tracé général jouera le rôle d’un réseau distributeur concrétisant le statut central de l’Artibonite. Un réseau secondaire assurerait ensuite les jonctions vers les villes majeures : Port-de-Paix, Fort Liberté et Ouanaminthe au Nord et Jacmel sur la côte Sud.

Un réseau tertiaire de routes stratégiques
Le réseau tertiaire prolonge ce premier dispositif vers les petites villes et les zones rurales du pays. Il devra être conçu selon une stratégie de mise en œuvre associée au développement de la production agricole et aux enjeux environnementaux et énergétiques : routes nécessaires au reboisement et aux chantiers de gestion intégrée des bassins versants, accès aux barrages hydrauliques ou à un parc éolien et solaire si celui-ci est mis en œuvre.

Lire aussi :
https://www.haitilibre.com/article-931-haiti-reconstruction-i-les-cites-en-reseau.html
https://www.haitilibre.com/article-937-haiti-reconstruction-ii-decentralisation-et-solidarites-regionales.html
https://www.haitilibre.com/article-941-haiti-reconstruction-iii-les-ports-et-aeroports.html
https://www.haitilibre.com/article-969-haiti-reconstruction-iv-la-gestion-integree-des-bassins-versants.html
https://www.haitilibre.com/article-979-haiti-reconstruction-v-les-economies-regionales.html

HL/ CIAT

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18juin
Posté le 24/08/2010 03:43:10
Pour éviter l'encombrement routier, il y a aussi le cabotage et l'on pouvait imaginer un faisceau de routes autour de chaque port et le chemin de fer, voir l'ouvrage de G Michel.
 




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