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Haïti - Reconstruction : Le trou noir des promesses
10/07/2010 15:38:22

Haïti - Reconstruction : Le trou noir des promesses
« J'ai l'impression que la communauté internationale nous mène en bateau. Après les nombreuses promesses, rien n'a été fait [...] On ne peut rien attendre de l'élite politique pour qui le mot reconstruction ne veut rien dire » déclare l'écrivain romancier Gary Victor, qui se dit perplexe et surtout désolé de voir que le gouvernement haïtien n'a rien proposé de concret.

« On ne voit pas beaucoup de perspectives, on ne voit pas les moyens de la reconstruction. Est-ce que l'argent promis par la communauté internationale va arriver? Est-ce qu'il arrivera jamais? », s'interroge Mme Franck Paul, ancienne maire de Port-au-Prince.

Six mois après le séisme qui a ravagé Haïti, faisant près de 300,000 morts et 1,5 million de sinistrés, les Haïtiens s'impatientent de voir les milliards de dollars promis par la communauté internationale se transformer en projets concrets.

L'ancien président des États-Unis Bill Clinton s'est dit frustré, par la lenteur du processus de reconstruction en Haïti, mais a affirmé qu'il croyait que le pays pourra surmonter ces difficultés s'il est capable de développer son autonomie. L'ancien président a affirmé que les tentatives pour fournir un toit aux 1,6 million d'Haïtiens qui vivent toujours sous des tentes et des toiles étaient horriblement frustrantes. Plusieurs obstacles se dressent à l'horizon, notamment un combat continu entre les propriétaires terriens du pays et les autorités gouvernementales pour l'utilisation de terrains. Le manque de fonds demeure aussi un problème selon lui.

La Croix-Rouge française qui promet de bâtir 30.000 maisons transitionnelles en collaboration avec la Croix-Rouge américaine vient de lancer les travaux pour 500 habitations dans un village à l'est de la capitale « Cela prendra du temps pour reloger les 1,5 million de sans-abri disséminés à travers un millier de camps. L'État doit trouver des terrains pour 90% des sinistrés qui étaient des locataires », explique un fonctionnaire de l'ONU. Des dizaines d’autres initiatives émergent chaque mois mais le temps restent un facteur incompressible et difficilement conciliable avec l’impatience et l’exaspération grandissantes.

Les Haïtiens ne semblent pas attendre beaucoup de leurs dirigeants jugés dépassés par l'ampleur de la catastrophe « Le président et le gouvernement sont absents: la gestion des affaires est confiée aux étrangers et aux organisations non gouvernementales » déclare un chauffeur coincé dans la circulation d’e la capitale qui n’est plus que décombres, comme au lendemain du séisme, le temps semble s’être arrêté.

Trois mois après la conférence de New York au cours de laquelle la communauté internationale a promis plus de 10 milliards de dollars sur 5 ans à Haïti, 1.5% seulement de l’argent à été décaissé.

Les sommets se succèdent, les appels à respecter les promesses se multiplient, Ban Ki-moon hausse le ton, Bill Clinton tente de convaincre les bailleurs de verser les fonds promis mais la communauté internationale semble sourde ou davantage préoccupé par d’autres problèmes que ceux d’Haïti. En Haïti, tous disent [ou pense] la même chose : des promesses qui ne se réalisent pas, un gouvernement qui ne fait rien.

La principale erreur du gouvernement haïtien c’est avant tout son manque de communication pour expliquer son inaction. Mais il faut plus que du courage politique pour avouer à ses électeurs que les caisses de l’État son vide et que le gouvernement ne peux rien faire sans l’argent de la communauté internationale.

Cette situation critique nourrit les inquiétudes des membres de la CARICOM qui s’interrogeaient la semaine passée sur les conséquences de l'impact dévastateur du séisme sur la vie économique d’Haïti dont les flux de revenus du gouvernement se sont effondrés d’une manière dramatique et on qui réduit par conséquent la capacité de l’État à subvenir aux besoins fondamentaux de ses citoyens ainsi qu’à l'augmentation des demandes d’aides sociales résultant de la catastrophe.

Avec des recettes fiscales inférieures aux dépenses courantes, le gouvernement ne peux même pas assumer le paiement des salaires de tout ses fonctionnaires. L’appel d’urgence lancé par le gouvernement Haïtien à un appui budgétaire de 150 millions de dollars en aide directe aux recettes de l’État haïtien a été reçue favorablement par la communauté internationale, l’aide fut promise formellement en fonction d’un calendrier précis, mais seulement 50 % de ces montants ont été reçue à ce jour, immobilisant un peu plus le gouvernement haïtien.

Les membres de la CARICOM craignent que l'incapacité du gouvernement à répondre aux besoins fondamentaux de sa population puisse contribuer à renforcer la menace d'instabilité sociale à quelques mois des élections et compromettre la continuité démocratique de cette Nation. La CARICOM à raison de s’inquiéter, la grogne monte partout dans le pays, offrant un terreau favorable à certains partis d’oppositions pour qui le soulèvement du peuple vaut plus qu’une élection ou ils ont tout à perdre. La légendaire patience des haïtiens à des limites, même des ministres haussent le ton comme Joseph Jasmin, le Ministre chargé d'harmoniser les relations entre l'Exécutif et le Législatif, qui a fait savoir jeudi dernier publiquement « qu’Haïti n'acceptera pas que les bailleurs de fonds internationaux se moquent une fois de plus du peuple haïtien »


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S/ HaïtiLibre

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