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Haïti - Santé : Les autorités haïtiennes reconnaissent certaines erreurs, mais...
14/06/2013 10:05:06

Haïti - Santé : Les autorités haïtiennes reconnaissent certaines erreurs, mais...
L’alerte lancée par le Ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) et les mesures d’interdiction de l’importation de tous produits carnés et d’animaux vivants de la République Dominicaine, ont été des mesures conservatoires adoptées pour protéger au maximum la population haïtienne, affirme le Gouvernement. À l’heure actuelle, davantage d’informations sont disponibles et permettent de mieux cerner la situation. Le virus de la grippe en question n’est transmis ni par la viande ni par les animaux. Il s’agit du virus A/ H1N1, lequel se transmet essentiellement à l’homme par l’homme.

En 2008, des cas d'un autre type de virus A/ H5N2 (l’influenza aviaire), qui se transmet de volaille à volaille 9et non à l’homme), avait été découverts en République dominicaine. Le gouvernement haïtien avait décrété, en cette occasion, une interdiction d'importation des produits avicoles qui n’a jamais été levée... Donc par rapport aux produits avicoles, le communiqué de la semaine dernière ne fait que réaffirmer une interdiction déjà en vigueur [!]

La semaine dernière, lors de l'annonce de cette grippe en République dominicaine, il existait un doute sur le type de virus en question. Aujourd’hui, les autorités des deux pays peuvent affirmer que les consommateurs haïtiens, et les consommateurs dominicains, ils peuvent tous consommer sans crainte des œufs ou de la viande de volaille, que ces œufs ou cette viande soient produits en Haïti ou en République dominicaine, dès qu’ils soient transportés, stockés et commercialisés dans les conditions hygiéniques requises.

Ceci dit, les autorités haïtiennes considèrent qu’il existe toujours des risques de contamination de volailles haïtiennes par le virus H5N2 de l'influenza aviaire découvert en 2008 dans le pays voisin, qui constitue un danger pour la production avicole nationale.

Ce qui intéresse en tout premier lieu la République dominicaine, a-t-on appris, c’est la levée de l’interdiction des exportations des œufs vers Haïti. Tout le reste serait secondaire. Rappelons que la République Dominicaine exporte plus d’un million d’œufs par jour sur le marché haïtien, ce qui représente 20 % de leur production et un chiffre d’affaires d’au moins 4 millions de gourdes par jour, soit 36 millions de dollars américains annuellement.

Essentiellement, le marché haïtien représente un débouché pour les excédents saisonniers et en majorité d’œufs « non frais », de seconde catégorie, provenant de la République dominicaine.

En dépit de l’intérêt des Dominicains de reprendre leurs exportations, Haïti doit aussi protéger ses intérêts, affirment des autorités haïtiennes, qui sont :

1. Protéger la santé de la population haïtienne (tant contre le virus du H1N1 que contre des produits de consommation de mauvaise qualité) ;

2. Protéger le cheptel animal haïtien contre de nouvelles maladies ;

3. Créer des conditions de compétitivité pour le développement de la production nationale et la création d’emplois pour la génération de revenus (lutter contre le dumping et la contrebande).

Les techniciens haïtiens affirment que si la République Dominicaine prétend être libre du virus H5N2 de l'influenza aviaire, il serait possible d’envisager la levée de l’interdiction sur les produits avicoles. Mais selon la position des autorités haïtiennes, exprimée dans un communiqué conjoint, cette levée d’interdiction sera sujette à une évaluation technique préalable, qui devra se réaliser par les services sanitaires compétents et en suivant un protocole précis reconnu par les instances internationales.

En fonction des résultats, Haïti pourrait décider d’une levée totale ou partielle des mesures d’interdiction des produits avicoles comme le demande la République voisine. Sans cette évaluation, le gouvernement haïtien ne peut lever l’interdiction, affirment les techniciens du Ministère de l’agriculture. « Ce n’est que sous ces conditions que les services sanitaires d’Haïti pourraient émettre des permis d’importation, pour des lots de produits libres de toutes maladies, provenant d’entreprises et qui auront reçu une certification des autorités sanitaires dominicaines et ces permis seraient sujets à des règles strictes de traçabilité et à des conditions de transport et de stockage répondant à des standards de qualité universellement reconnus », précisent des sources proches du gouvernement haïtien.

Les responsables haïtiens insistent sur le fait que cette interdiction sur les produits dominicains n'est pas une forme de guerre commerciale, mais qu’il s'agit de mesures strictement de nature sanitaire. Par contre, le gouvernement haïtien manifeste depuis quelques temps, son intention de développer la production avicole nationale. Des responsables haïtiens, affirment que la République Dominicaine doit considérer Haïti comme un partenaire commercial et non pas seulement comme un marché pour ses excédents de production.

Selon les chiffres avancés par les autorités en Haïti, depuis deux ans, il y a eu d’importants investissements dans le secteur avicole [près de 10 millions de dollars américains]. De nouvelles usines d’aliments pour bétail ont vu le jour, de même que des couvoirs industriels ayant de grandes capacités de production de poussins (3 compagnies nationales totalisant plus 558,000 poussins par mois) et un nouvel abattoir moderne est entré en fonctionnement. La production de poulets de chair et d’œufs a plus que doublé en Haïti, passant de 100,000 à 225,000 poulets de chair par mois et de 1 million à 2 millions d'œufs par mois.

En concertation avec les principaux acteurs nationaux intéressés au développement du secteur, le Ministère de l'Agriculture a monté une proposition de projet national pour consolider ces acquis et pour supporter un développement soutenu de la filière avicole. Cette proposition, est axée principalement sur l’accès au crédit, qui devrait permettre aux entreprises nationales de récupérer dans les 3 prochaines années 30 à 40 % du marché. Dans cette proposition, tous les aspects sont abordés, allant de la régulation et de la politique de tarification des importations, aux partenariats publics/privés indispensables au développement de la filière et à l’intérêt national.

Le développement des emplois et la création de richesses en Haïti vont dans l’intérêt des deux peuples. Les responsables des deux pays doivent veiller à un développement équilibré des deux nations en luttant contre toutes les formes de dumping. En ce sens, les autorités haïtiennes affirment qu'elles sont également prêtes à encourager des investissements dominicains en Haïti pour appuyer le développement de la production avicole nationale.

Par ailleurs, le Ministère de la Santé a expliqué « Nous n'avons jamais parlé de grippe aviaire en République Dominicaine » reconnaissant une erreur dans le communiqué de jeudi du Ministère du Commerce et de l'Industrie « C'est la rédaction qui avait mal interprété, croyant que le MSPP avait fait mention de la grippe aviaire. Pour vous dire honnêtement, c'est une mésinterprétation qui est acceptable. »

Lire aussi :
https://www.haitilibre.com/article-8780-haiti-sante-la-republique-dominicaine-en-attente-de-la-decision-du-gouvernement-haitien.html
https://www.haitilibre.com/article-8772-haiti-sante-vers-une-solution-a-l-interdiction-d-importations-dominicaines.html
https://www.haitilibre.com/article-8747-haiti-sante-interdiction-d-importation-un-grave-malentendu.html
https://www.haitilibre.com/article-8735-haiti-avis-interdiction-d-importer-volailles-oeufs-et-animaux-vivants-de-la-republique-dominicaine.html

HL/ HaïtiLibre

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Boanerges
Posté le 15/06/2013 01:06:28
Ce qui m'attire dans tout cela, c'est la volonté d'Haiti de se défendre, de ne pas se laisser faire bêtement. Ce qui explique qu'il existe encore des Hommes en Haiti.
Frandy
Posté le 14/06/2013 15:06:21
je savais que c'était politique! De toute facon bravo, s'il s'agit d'une facon de protéger et d'augmenter la production nationale. Il y a du crédit disponible aussi, maintenant a nous de passer a l'action.
David
Posté le 14/06/2013 14:03:19
Haïti est comme une femme battue elle essaie toujours de rationaliser les situations dont elle est victime mais je ne m'inquiète pas car la vengeance d'une femme battue est salée .
Kavitchi
Posté le 14/06/2013 12:08:28
Cela veut dire que le gouvernement veut protéger le marché local afin d'augmenter le nombre d'investisseurs dans le secteur agricole du pays [hors sujet]
 




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