Haïti - FLASH : Arrestation d’un des auteurs intellectuels de l’assassinat du Président Moïse et d’une tentative de coup d’État 12/07/2021 07:27:18
Dimanche 11 juillet, dans le cadre du suivi de l’enquête sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse, Léon Charles, le Directeur Générale a.i. de la Police Nationale d’Haïti (PNH), aux côtés du Premier Ministre a.i. Claude Joseph, en conférence de presse du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) a annoncé l’arrestation de Christian Emmanuel Sanon (63 ans, natif de la commune de Marigot), un médecin haïtien installé depuis une vingtaine d'années en Floride considéré comme l’un des auteurs intellectuels de l'opération commando.
Ce sont les interrogatoires réalisés auprès des 18 colombiens arrêtés qui ont permis d’apprendre que Charles Emmanuel Sanon avait contacté une société de sécurité vénézuélienne nommée « CTU security » basée en Floride afin de recruter les 26 membres du commando liés à l’assassinat du Président Jovenel Moïse, a précisé Charles
« C’est un individu qui est entré en Haïti à bord d’un avion privé avec des objectifs politiques » a déclaré Léon Charles « À son arrivée dans le pays en juin, Charles Emmanuel Sanon, était accompagné de plusieurs ressortissants colombiens, chargés d’assurer sa sécurité, » La police l’accuse d’avoir recruté les colombiens dans le but de chasser le Président du pouvoir et de prendre sa place.
Soulignant qu’après l’assassinat « […] lorsque l'avancée des bandits a été bloquée, la première personne qu’ils [les colombiens] ont appelé était Emmanuel Sanon […] qui a son tour, a pris contact avec deux autres personnes que nous considérons comme auteurs intellectuels de l’assassinat du Président Jovenel Moïse », a indiqué Léon Charles sans mentionner l’identité de ces deux autres auteurs intellectuels, pour ne pas interférer dans l’enquête en cours.
Ajoutant que lors de la perquisition de la résidence de Christian Emmanuel Sanon « [...] nous avons trouvé une casquette DEA, 6 étuis pour fusils et pistolets, des boites de cartouches 12 et 9 mm, 4 plaques d'immatriculation de la République Dominicaine, des chargeurs de pistolets non garni , 2 véhicules et des correspondances adressées à plusieurs secteurs dans le pays ».
Par ailleurs, la Police a pris des « mesures conservatoires » à l'encontre des responsables de la sécurité du Président Moïse et des informations sont en cours de collecte afin de déterminer « le degré d'implication de chacun ».
Dans la presse colombienne est évoqué l’hypothèse que les ex-militaires colombiens ont été trompés et servi de prétexte pour diriger les enquêteurs sur une fausse piste, afin de masquer les véritables assassins…